France Médecin pédophile: 349 victimes potentielles

ATS

20.12.2019 - 15:05

L'ancien médecin, âgé de 68 ans, est incarcéré depuis mai 2017 dans le cadre d'un premier volet de ce dossier (image d'illustration).
L'ancien médecin, âgé de 68 ans, est incarcéré depuis mai 2017 dans le cadre d'un premier volet de ce dossier (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/DPA/PATRICK SEEGER

La justice française a identifié 349 victimes potentielles d'un chirurgien à la retraite, soupçonné de viols et d'autres agressions sexuelles sur des patients mineurs pendant près de trente ans de carrière dans l'ouest du pays. Certains faits sont prescrits.

«Deux cent vingt-neuf personnes ont été entendues dont 197 ont déposé plainte», a annoncé vendredi la procureure de Lorient, Laureline Peyrefitte, devant la presse. «Il s'agit d'une procédure hors norme tant par la manière dont les faits ont été révélés à la justice que par le nombre personnes concernées», a-t-elle dit.

Le nombre des victimes potentielles de Joël Le Scouarnec s'élevait jusqu'à présent à 250. La procureure de la République a également indiqué que les investigations étaient particulièrement difficiles en raison du nombre de données et par «la litanie souvent insoutenable des écrits».

«Après analyse de divers supports informatiques saisis, ce sont près de 300'000 fichiers photographiques, 650 fichiers vidéo et un nombre considérable d'écrits, répertoriés dans différents fichiers classés par ordre chronologique qui ont été retrouvés et qui dont dû faire l'objet d'une analyse approfondie», a dit Mme Peyrefitte.

La procureure s'exprimait lors d'une conférence de presse qui a suivi une réunion d'information d'environ 110 personnes, victimes potentielles et proches, près de Lorient.

Procès en mars

Joël Le Scouarnec, 68 ans, est incarcéré depuis sa mise en examen il y a deux ans. Il devra répondre du 13 au 17 mars devant la cour d'assises de la Charente-Maritime d'accusations de viols et d'agressions sexuelles sur quatre victimes, mineures à l'époque des faits.

Ces faits, qu'il reconnaît partiellement, remontent aux années 1989 à 2017. Durant cette période, le chirurgien a travaillé dans plusieurs établissements de l'ouest de la France. Les enquêteurs ont découvert en 2017 à son domicile de mystérieux carnets comprenant des noms d'enfants.

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