Boissons Une nouvelle bière créée grâce à l'IA

ATS

30.9.2020 - 13:00

La bière a été brassée par des humains, mais sa recette a été créée par une intelligence artificielle développée par la HSLU (image d'illustration).
La bière a été brassée par des humains, mais sa recette a été créée par une intelligence artificielle développée par la HSLU (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ

«Deeper» est le nom d'une bière lucernoise de style «Indian Pale Ale» (IPA – à fermentation haute) qui contient un soupçon d'agrumes. Sa particularité: elle a été créée grâce à l'intelligence artificielle (IA). C'est la première bière de ce genre en Suisse.

«Très exaltant et très fruité», c'est ainsi qu'Adrian Minnig, de la microbrasserie MN Brew à Emmen (LU), a décrit la bière mercredi dans un communiqué. Produite par MN Brew, cette bière a été élaborée en collaboration avec des chercheurs de la Haute Ecole de Lucerne (HSLU) et une entreprise de logiciels lucernoise.

Bien que la bière soit toujours brassée par des humains, la recette a été créée par une intelligence artificielle développée par la HSLU appelée «Brauer AI» (à prononcer «Brauerei» – brasserie en français).

Pour créer une nouvelle recette, l'algorithme procède comme suit: d'abord, un être humain ou l'IA choisit le style de bière – par exemple IPA. Ensuite, l'assistant numérique effectue une recherche dans une base de données internationale de 157'000 recettes de bières.

L'IA recherche des modèles dans ces recettes et, en fonction du style choisi, il en déduit une liste de malts et leur proportion dans le brassin. Enfin, il suggère des variétés de houblon appropriées et leur temps de cuisson.

L'homme et la machine

Selon Marc Bravin, de la HSLU, il est difficile pour les brasseries de garder une vue d'ensemble des centaines de milliers de recettes. «Brauer AI peut non seulement obtenir cette vue d'ensemble beaucoup plus rapidement qu'un être humain mais aussi fournir des suggestions pour une nouvelle bière», a-t-il indiqué dans le communiqué.

Les chercheurs ne comptent pas utiliser leur algorithme pour exclure les humains du processus de brassage. Au contraire, «les meilleurs résultats sont obtenus par l'homme et la machine ensemble», ont-ils écrit.

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