Coronavirus Bolsonaro enfreint les normes sanitaires

ATS

25.5.2020 - 00:37

Jair Bolsonaro a bravé les règles de distanciation sociale en vigueur au Brésil.
Jair Bolsonaro a bravé les règles de distanciation sociale en vigueur au Brésil.
Source: KEYSTONE/EPA/Joédson Alves

Le président brésilien Jair Bolsonaro a participé dimanche à un rassemblement avec ses partisans, bravant les normes sanitaires et les règles de distanciation sociale. Le Brésil est le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de Covid-19.

Le chef de l'État s'est présenté devant le palais présidentiel à Brasilia avec un masque blanc sur le visage, mais l'a vite enlevé pour saluer la foule, serrer des mains et enlacer ses partisans. Il a même porté un enfant sur ses épaules.

Avec près de 350'000 cas confirmés et plus de 22'000 morts, le Brésil est le deuxième pays au monde le plus touché par la pandémie due au nouveau coronavirus, après les États-Unis. M. Bolsonaro est apparu tout sourire devant ses partisans qui scandaient: «Légende!» et «Le peuple te soutient, Bolsonaro».

Si le président brésilien jouit d'une solide base de soutien, environ 30% des électeurs, selon les sondages, il s'est attiré les foudres des critiques pour sa gestion de la crise sanitaire et suite à une enquête explosive qui cherche à savoir s'il a fait obstruction à la justice pour protéger sa famille.

Mesures contre le Brésil

Face à la situation catastrophique au Brésil, le président américain Donald Trump, pourtant un allié politique de M. Bolsonaro, a interdit dimanche l'entrée aux États-Unis aux voyageurs en provenance du Brésil.

Les non-Américains s'étant rendu au Brésil durant les 14 jours précédant leur demande d'entrée aux États-Unis n'y seront pas acceptés, a précisé la porte-parole de la présidence américaine. Le commerce n'est pas concerné par ces mesures. «La décision d'aujourd'hui permettra de s'assurer que des étrangers qui sont allés au Brésil ne deviennent pas une source de contaminations supplémentaires dans notre pays», a-t-elle déclaré.

Comme le président américain, M. Bolsonaro a minimisé la pandémie de coronavirus, comparant la maladie à une «petite grippe» et soutenant que les mesures de confinement nuisaient inutilement à la plus grande économie d'Amérique latine.

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