Présidentielle argentine L'Argentine vote pour un président qui la sortirait de la crise

ats

22.10.2023 - 21:25

Ereintés par l'inflation, les Argentins votaient dimanche au premier tour de l'élection présidentielle. Ils étaient ballottés entre la tentation d'un candidat «antisystème», Javier Milei, et la certitude de lendemains difficiles.

Le favori de la présidentielle argentine Javier Milei a été accueilli par des centaines de soutiens au moment de voter lors du scrutin.
Le favori de la présidentielle argentine Javier Milei a été accueilli par des centaines de soutiens au moment de voter lors du scrutin.
ATS

ats

L'Argentine fait face à l'inflation chronique, désormais parmi les plus élevées au monde (138%). Javier Milei, économiste ultralibéral «anarcho-capitaliste» selon ses propres termes, qui promet de «tronçonner» l'Etat, admire Donald Trump et nie la responsabilité de l'homme dans le changement climatique, a renversé la table en deux ans à peine en politique. Au point de se trouver en tête des intentions de vote au premier tour.

«Nous sommes préparés a faire le meilleur gouvernement de l'histoire», a déclaré après son vote Javier Milei. Il défend une approche «dégagiste», contre la «caste parasite», selon lui les péronistes (centre-gauche) et libéraux qui alternent au pouvoir depuis vingt ans. Et il a trouvé des soutiens, auprès d'un public jeune en particulier.

Selon les derniers sondages – mais qui l'ont sous-estimé par le passé -, Javier Milei était crédité d'environ 35% des intentions de vote au premier tour. Il devançait Sergio Massa (autour de 30%), ministre de l'économie et candidat du bloc gouvernemental de centre-gauche, et Patricia Bullrich (26%) de l'alliance d'opposition (centre-droit), une ex-ministre de la sécurité sous le président libéral Maurico Macri (2015-2019). Pour être élu au premier tour, un candidat doit obtenir au moins 45% des voix, ou 40% mais avec 10% d'avance sur le deuxième.

Parmi les candidats, Mme Bullrich promet «le gouvernement le plus austère de l'histoire de l'Argentine», un pays à 40% de pauvreté. M. Massa estime lui que «le pire de la crise» est bientôt passé grâce à un prochain boom exportateur.

De son côté, Javier Milei prévoit un dispositif considéré par de nombreux économistes comme une menace inflationniste et sociale importante. Au total, quelque 35,8 millions d'électeurs renouvelaient aussi dimanche la moitié des députés et un tiers du Sénat. Les premiers résultats sont attendus vers 22h00 (02h00 en Suisse).