Gouverneur de New York:« Je ne démissionnerai pas»
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3.3.2021 - 23:35
Accusé de harcèlement sexuel et appelé à démissionner par un nombre croissant d'élus, le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo a affirmé qu'il ne «démissionnerait pas». Il s'exprimait lors de sa première apparition publique depuis les premières allégations.
Keystone-SDA, st
03.03.2021, 23:35
04.03.2021, 08:41
ATS
«Je n'ai pas été élu par des politiques, j'ai été élu par les habitants de l'Etat de New York, je ne démissionnerai pas», a déclaré mercredi M. Cuomo, dont le troisième mandat expire fin 2022.
La voix parfois étranglée, le gouverneur démocrate de 63 ans, qui dirige l'Etat depuis 2011, et est l'un des plus puissants gouverneurs américains, a dit «s'excuser profondément» pour avoir blessé certaines femmes. Mais il a estimé «n'avoir jamais rien fait dans ma carrière dont j'ai à avoir honte».
«Je ne savais pas du tout à l'époque que je mettais quiconque mal à l'aise. Jamais je n'ai voulu offenser quiconque, blesser quiconque, ou faire souffrir quiconque. Je me sens horriblement mal que ces personnes aient été blessées, aient souffert de ces interactions».
Attendre les résultats de l'enquête
Il a à nouveau appelé les New-Yorkais à «attendre pour se forger une opinion» les résultats de l'enquête sur ces allégations qui vient d'être lancée par la procureure de l'Etat de New York, à l'indépendance incontestée.
«J'ai été dans de telles situations trop souvent, où tout le monde a une opinion parce qu'il a lu telle ou telle chose, et soudain les faits font ressortir une situation différente», a-t-il ajouté. Aucune date limite n'a été annoncée pour la fin de l'enquête. Certains estiment qu'elle pourrait durer des mois.
Accusé par trois femmes
Le gouverneur a été mis en cause par trois femmes depuis mercredi dernier. Une ex-conseillère économique, Lindsey Boylan, 36 ans, a d'abord affirmé qu'il l'avait embrassée sur la bouche de façon non sollicitée et qu'il aurait suggéré qu'elle joue avec lui au «strip-poker», quand elle travaillait avec lui entre 2015 et 2018.
Samedi, une autre ex-collaboratrice, Charlotte Bennett, 25 ans, a indiqué que le gouverneur lui avait fait des avances qui l'avaient mise «mal à l'aise» au printemps 2020. Et lundi, Anna Ruch, 33 ans, qui n'a jamais travaillé avec lui, a affirmé qu'il l'avait «choquée» en voulant l'embrasser contre son gré lors d'un mariage en 2019.
Pas convaincues par ses excuses
Son acte de contrition de mercredi, similaire sur le fond aux premières excuses qu'il avait exprimées dimanche via communiqué, semble cependant loin de satisfaire ses accusatrices.
«Comment les New-Yorkais peuvent-ils vous faire confiance pour diriger l'Etat si vous ne 'savez pas' quand vous vous conduisez de façon inappropriée avec vos employés?» a réagi sur Twitter Lindsey Boylan. Charlotte Bennett a elle retweeté une déclaration de son avocate, jugeant les déclarations du gouverneur «truffées de faussetés et d'inexactitudes».