Migrations Mise en garde de l'UE aux migrants

ATS

6.3.2020 - 15:47

La police grecque a utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser les migrants qui ont tenté de passer.
La police grecque a utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser les migrants qui ont tenté de passer.
Source: KEYSTONE/EPA/DIMITRIS TOSIDIS

Le chef de la diplomatie de l'UE a appelé vendredi les migrants et les réfugiés poussés à quitter la Turquie à ne pas se rendre à la frontière avec la Grèce: «elle n'est pas ouverte», contrairement à ce qui leur est dit.

«Si quelqu'un vous dit que vous pouvez y aller parce que la frontière est ouverte et que vous pouvez aller librement en Grèce ou à Chypre, ce n'est pas vrai», déclaré Josep Borrell dans un message à l'adresse des migrants après une réunion des ministres européens des affaires étrangères à Zagreb.

«Evitez une situation dans laquelle vous pourriez être en danger. Evitez une escalade de la crise. Évitez de vous déplacer vers une porte fermée et ne dites pas aux gens qu'ils peuvent y aller parce que ce n'est pas vrai», a-t-il insisté.

«Fins politiques»

De leur côté, les ministres des affaires étrangères de l'UE ont réitéré la condamnation de «l'utilisation par la Turquie de la pression migratoire à des fins politiques».

Plusieurs milliers de réfugiés et de migrants ont afflué à la frontière après la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan de leur ouvrir la frontière de la Turquie, qui leur était fermée depuis 2016. L'afflux a réveillé en Europe le souvenir de la crise migratoire de 2015. La Grèce a bloqué sa frontière et demandé à ses partenaires de l'UE de lui venir en aide.

Nouveaux heurts

Vendredi, de nouveaux heurts ont brièvement éclaté entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et des migrants lançant des pierres, a constaté l'AFP.

Après cette brève poussée de fièvre, des centaines de migrants se sont massés devant le poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec), scandant «liberté», «paix» et «ouvrez les portes !«, selon un photographe de l'AFP. Certains brandissaient au-dessus des barbelés des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Nous voulons vivre en paix».

«Nous voulons simplement une meilleure vie, une situation meilleure, vivre en liberté», explique à l'AFP Amir Massoud, un Iranien, masque sanitaire sur le visage pour se protéger du gaz lacrymogène.

Les autorités grecques ont accusé les forces turques de tirer des grenades lacrymogènes et des fumigènes du côté grec de la frontière. «Il y a eu des attaques coordonnées ce matin», a déclaré un responsable grec. Selon Athènes, les autorités turques distribuent en outre du matériel pour découper les grillages empêchant les migrants de passer du côté grec.

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