Equateur Proche d'Assange inculpé pour cyberattaque

ATS

13.4.2019 - 21:26

Un important dispositif policier était déployé à Quito devant les locaux où est détenu le Suédois arrêté jeudi et inculpé samedi pour pour attaque de systèmes informatiques.
Un important dispositif policier était déployé à Quito devant les locaux où est détenu le Suédois arrêté jeudi et inculpé samedi pour pour attaque de systèmes informatiques.
Source: KEYSTONE/AP/DOLORES OCHOA

Un Suédois, décrit par les autorités de Quito comme un proche du fondateur de Wikileaks Julian Assange, a été inculpé samedi pour attaque de systèmes informatiques, a annoncé le parquet équatorien. Il avait été arrêté jeudi.

L'homme a été interpellé alors qu'il tentait de se rendre au Japon le jour même où Julian Assange, à qui l'Equateur venait de retirer l'asile, était arrêté dans l'ambassade équatorienne à Londres. Il y était réfugié depuis 2012.

Dans un communiqué, le Parquet général équatorien a annoncé avoir inculpé «un citoyen suédois de 36 ans pour sa participation présumée au délit d'attaque contre l'intégrité de systèmes informatiques». Un juge a ordonné «le placement en détention préventive de l'accusé et le gel de ses comptes bancaires».

Sans révéler son identité, la ministre de l'Intérieur, Maria Paula Romo, avait affirmé jeudi qu'une personne proche d'Assange était impliquée dans un plan de «déstabilisation» du président Lenin Moreno. Il avait également effectué des voyages à l'étranger avec l'ex-ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patiño.

Douze visites à l'ambassade

Elle avait aussi mentionné «deux hackers russes qui vivent aussi en Equateur» et liés à des «attaques systématiques» contre le gouvernement équatorien. Les autorités équatoriennes n'ont cependant pas dit s'ils étaient proches de WikiLeaks.

Vendredi, la ministre de l'Intérieur a décrit le Suédois comme une «personne proche de WikiLeaks», ajoutant qu'il s'était rendu ces dernières années au moins 12 fois à l'ambassade d'Equateur à Londres.

L'Australien Julian Assange, 47 ans, a été arrêté jeudi dans l'ambassade de Quito à Londres où il était réfugié depuis 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé.

Le président équatorien d'alors, Rafael Correa (2007-2017), avait accordé l'asile diplomatique au fondateur de Wikileaks. Lenin Moreno, son successeur, lui a retiré l'asile de même que la nationalité accordée en 2017.

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