La Ville de Moutier avec ses 7400 habitants devient jurassienne en ce dimanche 28 mars.
Moutier a accepté dimanche de rejoindre le canton du Jura.
Des milliers de sympathisants autonomistes ont fêté la victoire, dès la proclamation du résultat à 18h00.
Contrairement au scrutin de 2017, la victoire du oui a été nette avec 374 voix d'écart.
Le pro-Bernois ont reconnu leur défaite, estimant que la balle était désormais dans le camp des autonomistes.
Le gouvernement bernois, ici avec Pierre Alain Schnegg, a également dit accepter la défaite.
Selon le gouvernement jurassien, le transfert de Moutier pourrait se faire en 2026.
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Moutier a accepté dimanche de rejoindre le canton du Jura.
Des milliers de sympathisants autonomistes ont fêté la victoire, dès la proclamation du résultat à 18h00.
Contrairement au scrutin de 2017, la victoire du oui a été nette avec 374 voix d'écart.
Le pro-Bernois ont reconnu leur défaite, estimant que la balle était désormais dans le camp des autonomistes.
Le gouvernement bernois, ici avec Pierre Alain Schnegg, a également dit accepter la défaite.
Selon le gouvernement jurassien, le transfert de Moutier pourrait se faire en 2026.
À l'issue d'un vote sous haute surveillance, le corps électoral a accepté dimanche par 2114 voix contre 1740 de quitter le canton de Berne.
Selon Valentin Zuber, président de la délégation aux affaires jurassiennes à Moutier, la Question jurassienne est réglée. Il a jugé «très important» l'écart dimanche entre le oui et le non au rattachement au canton du Jura. «Nous sommes quittes de passer devant les tribunaux», a réagi le conseiller municipal prévôtois, quelques minutes après l'annonce du résultat.
Explosion de joie
Le résultat est tombé à 18h00, avec environ une heure de retard sur ce qui était prévu. Jean-Christophe Geiser, responsable des observateurs fédéraux, a parlé d'un résultat «très net». La proclamation du résultat a donné lieu à une explosion de joie des sympathisants autonomistes, qui s'étaient regroupés au fil de la journée.
Environ 2500 personnes réunies sur la Place de la gare, la majorité masquées, ont manifesté leur émotion. Certains chantent la Rauraciene (hymne du Jura), d'autres pleurent de joie, certains envoient des fumigènes ou font claquer des pétards.
Des mesures exceptionnelles avaient été prises par la Confédération pour que cette votation hautement émotionnelle se déroule d'une façon irréprochable. Six observateurs fédéraux ont contrôlé les opérations de dépouillement et dix collaborateurs de l'Office fédéral de justice (OFJ) ont vérifié les cartes de légitimation.
Ce scrutin devrait mettre un terme définitif à la Question jurassienne, une question qui date de plusieurs décennies. Le vote du 18 juin 2017, qui avait débouché sur une majorité de 137 voix en faveur du transfert dans le canton du Jura, avait été invalidé par la justice bernoise en raison d'irrégularités. Le oui l'a cette fois-ci emporté pour 374 voix.
Le oui de Moutier n'entraînera pas de modifications territoriales dans l'immédiat. Le transfert se fera au terme d'un processus bien défini. Un échéancier formel n'a pas encore été arrêté à ce jour. L'intégration de la cité prévôtoise et de ses 7400 habitants ne devrait pas intervenir avant plusieurs années.
Choix du coeur
Les arguments de Moutier ville jurassienne auront donc convaincu une majorité du corps électoral. Ce comité en faveur du transfert de la cité prévôtoise avait rappelé tout au long de la campagne qu'un oui le 28 mars répondait à un choix du coeur, synonyme d'avenir meilleur et de paix retrouvée.
En raison des restrictions liées au Covid-19, les mouvements Moutier ville jurassienne et MoutierPlus ont mené une campagne à distance. A défaut d'événements festifs, ils ont multiplié les interventions sur les réseaux sociaux et dans le courrier des lecteurs. Les comités de campagne ont surtout cherché séduire les nouveaux votants.
Moutier constitue un cas à part dans le conflit jurassien. Lors des plébiscites de 1974 et 1975, qui ont abouti à la création du canton du Jura, la cité prévôtoise avait choisi son maintien dans le canton de Berne. Mais depuis plusieurs décennies, le corps électoral élit des autorités autonomistes.