100 premiers jours Mathias Reynard tire un bilan positif de ses 100 premiers jours

vs, ats

19.8.2021 - 14:20

Mathias Reynard a évoqué jeudi ses 100 premiers jours au sein du gouvernement valaisan. Un travail intense, «passionnant», dans une «ambiance de confiance», a-t-il assuré.

Mathias Reynard à l'heure du bilan de ses 100 premiers jours au sein du gouvernement valaisan.
Mathias Reynard à l'heure du bilan de ses 100 premiers jours au sein du gouvernement valaisan.
KEYSTONE/ETIENNE BORNET

Keystone-SDA, vs, ats

Seul devant une dizaine de journalistes réunis à Sion, le socialiste a dressé un bilan positif de ses premiers mois à la tête du Département valaisan de la santé, des affaires sociales et de la culture. Le travail est «passionnant et concret» et «je peux notamment énormément m'appuyer sur mon Etat-major et mes chefs de service», a-t-il indiqué.

L'homme est entré en fonction le 1er mai dernier après une campagne électorale parfois tendue qui ne semble avoir laissé ni trace, ni méfiance au sein du Conseil d'Etat: «Il y a un très bon esprit de travail. L'ambiance est à la confiance», assure le nouvel élu.

En troquant son costume de conseiller national qu'il a porté durant dix ans, pour celui de conseiller d'Etat, Mathias Reynard, 34 ans, avoue avoir vécu «un changement impressionnant». Il a été surpris notamment par le nombre de décisions à prendre quotidiennement, le côté «rapide et concret» du travail et les nombreuses attentes et demandes de la population.

Lutte contre le coronavirus

Dès son entrée en fonction, le nouveau chef du département de la santé a poursuivi la lutte contre le coronavirus. «La première décision que j'ai dû prendre a été d'élargir la vaccination. Actuellement, deux tiers des plus de 16 ans ont reçu au moins une dose du vaccin», indique-t-il.

La pandémie a eu un fort impact sur la santé mentale de la population. «Concernant les adolescents et les jeunes adultes, nous avons constaté une augmentation frappante de 50% des cas et des listes d'attente de plus en plus longue».

Le chef du département de la santé a donc décidé de renforcer le soutien psychiatrique des 14-24 ans via un projet pilote mené jusqu'à la fin de l'année. Celui-ci consiste notamment en des équipes soignantes d'urgences psychiatriques ambulatoires renforcées et la mise sur pied d'une hotline.

Le 7 juin dernier, le département a aussi décidé d'ouvrir à Sierre des consultations spécialisées, confidentielles et gratuites pour les victimes de violences physiques et/ou psychiques. «Après deux petits mois, nous constatons qu'il y a un vrai besoin avec 37 personnes venues consulter», note Mathias Reynard.

36% de femmes espérés

Revendiquant ses valeurs notamment «humanistes et féministes», le conseiller d'Etat accorde une importante toute particulière à l'égalité, ce d'autant plus que le gouvernement cantonal est 100% masculin. Pour cette législature, le Conseil d'Etat souhaite atteindre une proportion moyenne de femmes dans les commissions externes liées à l'administration cantonale d'au moins 36%, contre 33% pour 2018-2021.

«C'est encore un peu modeste», avoue Mathias Reynard. Le conseiller d'Etat annonce 40% pour son propre département, mais rappelle toutefois qu'il y a des domaines où il est beaucoup plus difficile d'augmenter le nombre de femmes (ndlr. par exemple l'agriculture, la sécurité ou les travaux publics).

Contre l'homophobie

Mathias Reynard a aussi listé toute une série de projets qui devraient se concrétiser durant cette législature. Parmi eux un SAMU social ou encore la mise sur pied d'une politique contre la discrimination, spécialement l'homophobie. Espérée en 2022, elle s'appuiera sur les résultats d'une étude de Promotion santé Valais attendus pour septembre.

L'UDC Franz Ruppen, second nouvel élu au conseil d'Etat valaisan, n'a pas pu faire son bilan des 100 jours au côté de Mathias Reynard. Mais il le fera bientôt, a précisé ce dernier aux journalistes.