Science citoyenne Chercheurs bernois sur les traces du papillon migrateur Vulcain

Berne

A l'instar des oiseaux, certains papillons comme le Vulcain migrent vers le sud à l'automne, suivant les mêmes itinéraires. Des chercheurs bernois ont lancé un projet de science citoyenne pour tenter de documenter ce phénomène encore mal connu.

Contrairement aux oiseaux, les insectes migrateurs ne peuvent être dotés d'émetteurs, c'est pourquoi les scientifiques lancent un appel aux bénévoles, explique le biologiste Marco Thoma, de l'Université de Berne dans la newsletter "Uni aktuell".

Avec son équipe, il se concentre sur le Vulcain (Vanessa atalanta), un papillon facilement reconnaissable avec ses ailes couleur marron garnies de bandes rouges et de taches blanches. Depuis le lancement du projet fin septembre, pas moins de 200'000 observations ont été annoncées sur le site ornitho.ch en provenance de toute l'Europe.

Comme chaque automne, ce sont des dizaines voire des centaines de milliers de ces papillons qui traversent la Suisse. Le Vulcain se reproduit au sud et c'est sa descendance qui fait le chemin inverse au printemps.

Même route que les oiseaux

Des recherches menées en automne 2016 ont montré que le Vulcain emprunte les mêmes itinéraires que les oiseaux, franchissant par exemple le Col de la Croix (VD) et le Col de Bretolet (VS/F). Quelque 7000 de ces papillons avaient été capturés, marqués puis relâchés.

Ces travaux avaient également montré que le Vulcain se déplace à plus de 20 km/h. Par beau temps, on en trouve également à des altitudes insoupçonnées: le week-end dernier, un spécimen a été signalé au sommet de la Jungfrau, à 4000 mètres d'altitude.

http://www.ornitho.ch/index.php?m_id=21&a=N630#FN630