Coronavirus Hôpitaux et cliniques ont bien collaboré

ATS

25.5.2020 - 07:20

Antoine Hubert est l'administrateur délégué du groupe Swiss Medical Network (archives).
Antoine Hubert est l'administrateur délégué du groupe Swiss Medical Network (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

La collaboration entre les secteurs public et privé de la santé a bien fonctionné pendant la pandémie due au coronavirus, estime l'administrateur délégué du groupe hospitalier privé Swiss Medical Network. Il craint que la coopération ne «s'oublie vite» après la crise.

Avant la pandémie, «il n’y avait quasiment pas d'interactivité» entre les hôpitaux publics et les cliniques privées, déclare Antoine Huber dans un entretien diffusé lundi par Le Temps. Mais «nous avons mis les divergences de côté et nous nous sommes attachés à mettre en place un dispositif qui tienne le coup» pour lutter contre le Covid-19.

Il note toutefois que la collaboration a mieux fonctionné dans certains cantons que dans d’autres. «Je déplore un 'Röstigraben' en matière d'intégration du secteur privé dans l'ensemble du paysage hospitalier», précise-t-il, citant en exemple Zurich, où le canton a fait l'état des lieux de tous les établissements selon leurs disponibilités et leurs compétences.

«Sacraliser la santé publique»

Dans le canton de Vaud, le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) «a fait cavalier seul», déplore M. Huber. Mais Swiss Medical Network a tout de même pu collaborer avec le Groupement hospitalier de l'Ouest lémanique, ajoute-t-il. Alors qu'à Genève, «la collaboration a assez bien fonctionné», «la symbiose a été exemplaire» au Tessin.

L'administrateur délégué du groupe hospitalier privé a cependant peur que cet esprit de collaboration ne «s'oublie vite». «Je crains que l'on ne tente, notamment en Suisse romande, de sacraliser la santé publique pour l'arroser encore plus abondamment de subventions».

Frappée par des images d'Italie montrant un système sanitaire «totalement débordé», la Suisse a «surréagi» face à la pandémie, selon M. Hubert. Mais, «dans l’ensemble, le Conseil fédéral a bien géré cette crise».

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