Suisse – Turquie Ignazio Cassis rencontre son homologue turc

ATS

12.7.2019 - 17:04

Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis (à gauche) et son homologue turc Mevlüt Cavusoglu se sont montrés satisfaits à l'issue de leur rencontre à Ankara.
Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis (à gauche) et son homologue turc Mevlüt Cavusoglu se sont montrés satisfaits à l'issue de leur rencontre à Ankara.
Source: KEYSTONE/EPA TURKISH FOREIGN MINISTRY PRESS O/CEM OZDEL HANDOUT

Pour conclure son voyage en Europe du sud-est et en Méditerranée orientale, Ignazio Cassis a visité la Turquie. Lors d'une rencontre avec son homologue Mevlüt Cavusoglu à Ankara, il a abordé la question de Chypre, les droits de l'homme et la situation en Syrie.

«Les relations avec la Turquie sont solides», a déclaré le conseiller fédéral dans la capitale turque, selon un communiqué diffusé vendredi par le Département des affaires étrangères (DFAE). Pour cette raison, il n'a pas seulement offert les bons services de la Suisse et discuté du renforcement des relations bilatérales, mais a aussi pu thématiser des points critiques.

«Nous avons eu une discussion ouverte sur le respect des libertés fondamentales – en particulier sur celle d'expression et de rassemblement ainsi que sur la liberté de presse», a déclaré le ministre après son entrevue avec Mevlüt Cavusoglu.

M. Cassis s'est dit inquiet de la détérioration de la situation humanitaire dans la province syrienne d'Idlib, suite à une escalation militaire. Il a remercié Ankara pour ses efforts en Syrie et témoigné son respect pour les grands défis que représentent les quatre millions de réfugiés arrivés en Turquie.

Pour gérer la crise migratoire, la Suisse soutient différents projets sur place. La Direction du développement et de la coopération à elle seule a investi 7,4 millions de francs entre 2015 et 2019, selon le DFAE.

Bons services

La question chypriote a été l'un des thèmes centraux du voyage d'Ignazio Cassis: avec ses rencontres à Nicosie, Athènes et Ankara, il a pu se faire une image différenciée de la problématique, écrit le DFAE. La stabilité en Méditerranée est importante non seulement pour les pays concernés, mais pour toute l'Europe, estime-t-il.

La Suisse est prête à offrir ses bons offices pour contribuer au réglement de la situation à Chypre, par exemple à travers des tables rondes supplémentaires, si toutes les parties sont d'accord d'y retourner. C'est le message qu'il a délivré à Mevlüt Cavusoglu.

Au vu de sa situation géopolitique, de son rôle dans la région et de son poids économique, la Turquie est également importante pour la Suisse. MM. Cassis et Cavusoglu s'étaient déjà entretenus en septembre 2018 à New York lors d'une rencontre de travail. Le chef du DFAE avait alors invité son homologue turc à une contrevisite.

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