Gauche radicale Jean-Michel Dolivo quitte le Grand Conseil

ATS

28.10.2019 - 16:34

Jean-Michel Dolivo, infatigable député de Solidarités, quitte le Grand Conseil vaudois. Cette figure de la gauche radicale romande tourne la page de la politique parlementaire mais il restera un militant actif.

L'avocat de bientôt 68 ans a donné sa démission du Parlement vaudois pour le 30 novembre prochain. Autrefois conseiller communal à Lausanne, député depuis plus de 12 ans et demi, Jean-Michel Dolivo tire la prise de ce travail de parlementaire.

«Sur plus de 50 ans d'engagement politique, – j'ai commencé en 1967, ce n'était de toute façon pas l'essentiel de mon parcours», a-t-il expliqué lundi à Keystone-ATS. Il compte bien poursuivre son engagement sur le terrain, en participant à des «luttes collectives».

Au Grand Conseil, cet «insoumis» – comme il se décrit – a très souvent défendu des points de vue opposés à ceux de la majorité gouvernementale. «C'est avec détermination et constance que j'ai cherché à défendre les droits fondamentaux de tous, quelles que soient leur origine, la couleur de leur peau ou leur genre», écrit-il dans sa lettre de démission.

Voix dissonante

«J'ai conscience que nombre de mes interventions parlementaires ont irrité une grande partie d'entre vous. Je ne m'en excuse toutefois pas. Une voix dissonante me semble tout à fait légitime», poursuit-il.

Cette voix dissonante, d'autres sont prêts à la faire entendre au sein de la gauche radicale. «Nous avons une relève générationnelle importante à Solidarités Vaud, suite notamment à la grève sur le climat», ajoute-t-il. Il cite notamment Franziska Meinherz, qui était candidate au Conseil national, le conseiller communal Pierre Conscience ou encore Noémie Rentsch, 23 ans.

De tous les combats

Des années durant, Jean-Michel Dolivo était de toutes les manifestations, de tous les combats de la gauche radicale. Ce fils de pasteur, qui a effectué son gymnase à Bienne puis ses études universitaires à Lausanne, compte bien continuer à s'engager pour la défense des droits des migrants et des salariés, ainsi que contre toute forme de discrimination.

Il s'inquiète du «développement de droites très autoritaires en Europe et dans le monde». Citant les Cahiers de prison d'Antonio Gramsci, écrits entre 1929 et 1935, il note: «le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent des monstres». «Nous sommes à nouveau dans une période de ce type, dont je ne connais pas l'issue. Ce qui justifie de poursuivre mon engagement», conclut-il.

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