Lausanne
Kevin Grangier démissionne de ses fonctions de secrétaire général de l'UDC Vaud. A ses yeux, la direction cantonale n'est pas assez combative. Le comité central en a été informé mercredi soir.
"C'est une réflexion mûrie et ce n'est pas un problème de personne", a expliqué jeudi à l'ats le principal intéressé, confirmant une information de 24 heures. Le trentenaire a pris cette décision après des discussions avec la direction sur sa vision, ses ambitions et les moyens à mettre en oeuvre après les élections cantonales "où nous n'avons pas atteint nos objectifs".
Pour Kevin Grangier, il faut être "plus combatif". "Quand on commence à se prélasser dans les salons à manger des petits fours, on s'affaiblit. Nous devons être une compagnie de grenadiers", martèle-t-il.
Fin de l'année
A ce stade, ce père de famille de 32 ans est incapable de dire exactement quand il quittera ses fonctions sachant qu'il veut assurer la transition. Une chose est sûre: il finira l'année comme secrétaire général.
A ce poste depuis 2014, Kevin Grangier a succédé à Sandrine Ott, partie après un burn-out dans un climat de tensions au sein de l'UDC vaudoise. Depuis, les crises se sont succédées.
Enregistrement à leur insu de dirigeants par la présidente de l'époque Fabienne Despot, éviction de Claude-Alain Voiblet de la section cantonale ou encore création à Lausanne du groupe libéral-conservateur par des membres exclus de l'UDC Vaud, le secrétaire général n'a pas chômé.
Soutien à Guy Parmelin
Parmi ses jolis coups, on cite sa large contribution à la campagne de Guy Parmelin pour le Conseil fédéral. Côté revers, l'échec de l'initiative de l'UDC vaudoise contre l'intégrisme religieux qui a recueilli 3000 signatures alors que 12'000 étaient nécessaires.
Généraliste en communication, Kevin Grangier a oeuvré au sein de l'UDC Suisse, notamment comme secrétaire adjoint. Il ne sait pour l'heure de quoi son avenir professionnel sera fait. "Mais je ne pars pas pour autre chose", assure-t-il.
Aucun doute toutefois, il ne quitte de loin pas la politique. "Je redeviendrai un militant, j'ai toujours le feu sacré".
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