Grand Conseil valaisan La benzidine inquiète les députés valaisans

ATS

15.11.2019 - 13:01

Le Grand Conseil valaisan a traité vendredi une dizaine d'interventions liées à la pollution à la benzidine (archives).
Le Grand Conseil valaisan a traité vendredi une dizaine d'interventions liées à la pollution à la benzidine (archives).
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

La pollution à la benzidine était au coeur d'une dizaine d'interventions vendredi au Grand Conseil valaisan. Un moratoire sur les travaux de la troisième correction du Rhône, soupçonnés d'être liés à la pollution, a été rejeté.

Questions, interpellations urgentes, postulats urgents: le parlement cantonal a utilisé divers outils pour évoquer et poser des questions sur l'ancienne décharge de Gamsenried dans le Haut-Valais et la pollution à la benzidine.

Dans une longue intervention, Jacques Melly, chef du département de la mobilité, du territoire et de l'environnement, a retracé l'historique du dossier, rappelé les diverses expertises, analyses et investigations menées. Des éléments dont les médias se sont fait en partie l'écho ces dernières semaines.

Jacques Melly a notamment réaffirmé que la situation était sous contrôle. Sur la base des connaissances actuelles, la pollution à la benzidine ne présente pas de risque pour la santé de la population. Des variantes d'assainissement de l'ancienne décharge de Gamsenried, où l'entreprise Lonza a déposé des déchets entre 1918 et 1978, sont attendues pour le printemps prochain.

Le 18 octobre dernier, le département a indiqué que deux puits d'irrigation privés étaient pollués par la benzidine. Deux contrôles ont été menés depuis. Un captage supplémentaire a été contrôlé à la fin octobre et le sera à nouveau en décembre, a précisé Jacques Melly.

Pas de moratoire sur R3

Le plénum a refusé par 83 voix contre 40 et 2 abstentions un postulat urgent porté par des députés UDC, PLR et PDC. Il demandait un moratoire sur les travaux de la troisième correction du Rhône (R3) touchant à l'étanchéité du lit du fleuve, afin de «prendre le temps de comprendre ce qui s'est passé et d'en tirer des leçons».

Jacques Melly a réfuté les termes du postulat et appelé les députés à le classer. Il a rappelé qu'une expertise a jugé «hautement improbable» que la pollution de la nappe phréatique soit liée aux pompages effectués dans le cadre de R3.

Le chef du département de l'environnement a en outre rappelé la nécessité de continuer à mener les travaux de protection contre les crues «pour la sécurité des personnes et des biens». Les Verts ont rejeté le postulat, jugeant le moratoire «inadéquat».

«La benzidine était sans doute déjà présente, mais elle n'avait pas été détectée. Ce n'est pas R3 mais la décharge de Gamsenried qui est la cause de la pollution», a noté Vincent Degen (Verts). Le parti a proposé plutôt la mise sur pied d'un groupe de travail interpartis.

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