Sécurité La biosécurité pour empêcher les pandémies

ATS

29.11.2018 - 19:19

BMJ veut renforcer les systèmes de santé face à des épidémies comme celles qui peuvent observées dans certains conflits dans certaines zones (archives).
BMJ veut renforcer les systèmes de santé face à des épidémies comme celles qui peuvent observées dans certains conflits dans certaines zones (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/YAHYA ARHAB

Les maladies infectieuses peuvent constituer une menace pour la sécurité mondiale. Un outil en ligne de soutien à la prévention des pandémies, lancé par le Britannique BMJ, a reçu jeudi le prix de l'innovation du Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP).

"La sécurité sanitaire constitue l'une des questions contemporaines et non traditionnelles les plus importantes en termes de sécurité", a affirmé à Keystone-ATS une responsable. L'épidémie d'Ebola a montré les conséquences de systèmes de santé pas préparés et provoqué le lancement d'un dispositif de réponse aux crises à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Outre ces actions, il faut aussi oeuvrer directement auprès du personnel, insiste BMJ. "Sans des travailleurs de santé avec des compétences, il ne peut y avoir de sécurité sanitaire", dit la responsable. Le diagnostic rapide permet d'accélérer la prise en charge du patient dans des conditions de sécurité adaptées.

BMJ a établi son initiative de formation auprès de plus de 12'000 médecins et des spécialistes de centaines d'institutions dans six pays, l'Azerbaïdjan, la Géorgie, l'Ukraine, la Jordanie, l'Irak et le Vietnam. Elle tente de l'étendre après l'expiration en juin prochain et va aussi lancer un dispositif début 2019 au Kazakhstan. D'autres pays pourraient suivre dans les cinq prochaines années.

Outre une plateforme éducative, les bénéficiaires peuvent accéder à un instrument de soutien à la décision qui apporte du contenu sur les maladies infectieuses et leurs diagnostics différenciés. Celui-ci rassemble plus de 1000 conditions cliniques. Une application a également été lancée. L'outil de BMJ a été utilisé à des milliers de reprises et couvre 95% des conditions sanitaires habituellement observées.

Dizaines d'employés

Les médecins qui ont recouru au dispositif ont amélioré de plus d'un tiers leurs résultats face à ces pathologies. Près de 31'000 activités liées au soutien à la décision ont été menées sur la plateforme.

"Nous avons été confrontés à un certain nombre de défis", dit la responsable. Des moyens d'alerter le personnel de santé sur la possibilité d'accès aux ressources de BMJ à l'adaptation de l'approche en fonction des pays en passant par l'instabilité politique et les structures très différentes de gouvernance selon les Etats.

BMJ collabore avec des gouvernements pour garantir que l'approche puisse être répliquée de manière nationale. Dans chaque pays, un groupe de travail est constitué, un spécialiste du système de santé national oeuvre comme chef de son dispositif et d'autres relaient auprès de différentes institutions. Au total, l'institution rassemble plusieurs dizaines de personnes en dehors de ces acteurs nationaux.

L'organisation souhaite contribuer à renforcer les systèmes de santé sur le long terme et mieux les préparer face aux épidémies, conformément à la volonté affichée par l'OMS. Le prix du GCSP pour l'innovation pour la sécurité dans le monde, remis chaque année, est doté de 10'000 francs.

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