Grands prédateursLes Suisses et les ours cohabitent plutôt bien
vey, ats
27.1.2021 - 11:15
La présence de l'ours en Suisse ne nécessite pas d'adapter les bases légales. La gestion du plantigrade correspond aux directives européennes et a prouvé son efficacité, estime mercredi le Conseil fédéral en réponse à un postulat.
Dans son rapport «Gestion de l’ours en Suisse», élaboré en réponse au postulat de l’ancien conseiller national Pierre Rusconi (UDC/TI), le Conseil fédéral a évalué les mesures de gestion des ours venant en Suisse. Il a également examiné la nécessité d’adapter les bases légales.
Si aucune nouvelle mesure n'est nécessaire, le rapport décèle toutefois un potentiel d’amélioration en matière de prévention des dommages. Une protection accrue des ruchers et des animaux de rente ainsi qu’une adaptation de l’élimination des déchets permettent de réduire le risque qu’un ours développe un comportement problématique.
De retour en Suisse depuis 2005
La Confédération a dépensé, ces quinze dernières années, quelque 120'000 francs au titre de dédommagement pour les animaux de rente tués et 30 000 francs pour les dégâts causés aux ruchers. Confédération et cantons se partagent les coûts, à hauteur respectivement de 80% et de 20%.
L’ours brun avait quasiment disparu de Suisse pendant près de 100 ans. Depuis l’été 2005, des ours viennent de nouveau régulièrement en Suisse depuis le Trentin. Il n’existe pas de projet de réintroduction active de l’ours sur le territoire suisse.
Définie dans le Plan Ours, la gestion de l’ours part du principe que la cohabitation entre l’être humain et le plantigrade est possible en Suisse à certaines conditions. La sécurité de l’être humain reste prioritaire. Un ours a dû être abattu en 2008 et un autre en 2013.