Coronavirus Le gouvernement manque de «vraie stratégie»

ATS

23.4.2020 - 06:38

Pour Petra Gössi, le Conseil fédéral a perdu son autorité en matière de communication avec la crise liée au coronavirus (archives).
Pour Petra Gössi, le Conseil fédéral a perdu son autorité en matière de communication avec la crise liée au coronavirus (archives).
Source: KEYSTONE/WALTER BIERI

Le Conseil fédéral manque de «vraie stratégie» pour sortir de la crise liée au coronavirus, estime la présidente du PLR Petra Gössi. Le plan de sortie de crise devait déjà être connu au moment de l'introduction des mesures pour endiguer la pandémie, selon elle.

«Le Conseil fédéral se perd dans les détails et je me demande: quel est le plan au juste?«, déclare Petra Gössi dans un entretien diffusé jeudi dans les journaux du groupe de presse Tamedia. Le gouvernement a perdu son autorité en matière de communication durant les semaines de crise, ajoute-t-elle.

Selon elle, l'annonce du premier assouplissement des mesures de restrictions n'a pas été assez précise et nuancée. Des secteurs entiers de l'économie ont été omis et l'annonce a soulevé plus de questions que de réponses, poursuit la responsable politique. «La situation ne s'est guère améliorée depuis lors».

Stratégie sur les tests critiquée

Mme Gössi s'en prend aussi à la stratégie de l'exécutif fédéral en matière de tests. «Beaucoup de laboratoires n’utilisaient qu’une partie de leurs capacités, car les critères fédéraux étaient trop sévères. Et maintenant, on assouplit ces critères. Il aurait fallu le faire bien plus vite». Le Conseil fédéral «disposerait maintenant de plus de données pour décider», explique la conseillère nationale lucernoise.

Elle aurait en outre souhaité une réouverture de tous les magasins dès lundi, comme l'exigent certains cantons, «à condition que les mesures de protection des employés et des clients soient respectées». «Nous devons veiller à ce que la population garde confiance en la capacité de notre société à fonctionner», explique-t-elle.

Pour faire face à la crise économique, la présidente du PLR préfère plutôt miser sur une baisse des impôts et une élimination des régulations que sur un plan de relance économique. «Lorsque l'économie repartira, les entreprises devront pouvoir travailler librement», martèle-t-elle, soulignant que des programmes de relance n'auront des effets que lorsque l'économie fonctionnera à nouveau et introduiront de nouvelles restrictions réglementaires.

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