Partis Le PDC fait l'éloge de la concordance

ATS

4.1.2019 - 13:08

La concordance par une politique "nettement marquée" au centre reste la marque de fabrique du PDC. En cette année d'élections fédérales, les démocrates-chrétiens placeront la politique européenne et la santé parmi leurs priorités.

Lors de leur traditionnelle conférence de presse de rentrée à l'occasion de l'Epiphanie, les dirigeants du PDC regrettent que la "volonté (de consensus soit) de moins en moins perceptible dans notre système politique. Les intérêts particuliers et les jeux politiques déterminent de plus en plus l’agenda politique", écrit le PDC dans un communiqué.

Filippo Lombardi, président du groupe PDC (à droite), ici avec le président du parti Gerhard Pfister, a appelé à construire des ponts en Suisse sur le dossier européen, lors d'une conférence de presse.
Filippo Lombardi, président du groupe PDC (à droite), ici avec le président du parti Gerhard Pfister, a appelé à construire des ponts en Suisse sur le dossier européen, lors d'une conférence de presse.
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Echec des réformes

En conséquence, les grands projets de réforme indispensables à la Suisse échouent pour deux tiers d'entre eux, regrette le président du PDC Gerhard Pfister. Mais le PDC "garde la Suisse unie", assure-t-il, précisant que c'est le rôle du parti.

Si les élections sont au centre de l'attention du PDC qui a commencé à mettre en place sa stratégie de campagne, il n'en oublie pas les gros dossiers qui se joueront d'ici là. Notamment celui de la réforme fiscale et du financement de l'AVS qui fera probablement face à un référendum cette année.

Le projet de réforme est venu du PDC qui a convaincu d'autres partis sous la Coupole de le soutenir, précise Charles Juillard, vice-président du parti. Et le parti du centre va s'affairer à maintenir le consensus entre les acteurs pour soutenir ces réformes "indispensables" pour l'AVS et l'économie suisse, précise le Jurassien, vice-président du PDC.

Construire des ponts

Sur la question européenne aussi, le quatrième parti de Suisse joue la carte du consensus. Il rappelle qu'un accord-cadre institutionnel avec l'UE représente une opportunité de garantir à long terme la voie bilatérale. A condition de ne pas "sacrifier la souveraineté et la protection des salaires".

Les dirigeants du parti ne prennent ainsi pas de position claire sur la question. Ils comptent se prononcer lors du processus de consultation lancé par le Conseil fédéral, mais ils attendent toujours que celui-ci précise clairement les conséquences pour la Suisse du refus ou de l'acceptation de l'accord.

Le PDC veut construire des ponts à l'intérieur du pays sur la question européenne afin de pouvoir mieux négocier avec Bruxelles, explique le président du groupe PDC Filippo Lombardi. Le Tessinois appelle à ne pas "utiliser la politique extérieure pour se profiler pour les élections", dans une allusion à peine voilée à l'UDC Roger Köppel qui a lancé jeudi sa campagne au Conseil des Etats en invoquant le dossier européen.

Frein aux coûts de la santé

Face au défi que représente le dossier européen, la santé, autre dossier, sur lequel le PDC se profile, est restée en retrait lors de la conférence de presse. Le parti n'a toutefois pas manqué de faire la promotion de son initiative pour un frein aux coûts de la santé. Il dit ainsi proposer une "solution constructive au problème numéro un en s’attaquant au problème à la racine".

L'initiative exige que la Confédération et les cantons prennent des mesures incitatives contraignantes lorsque l'augmentation des coûts moyens annuels par personne assurée dans l'assurance maladie obligatoire est supérieure d'un cinquième à l'évolution des salaires nominaux. Si besoin, ces mesures doivent aussi comprendre des sanctions.

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