Fédérales Le PS a un oeil qui rit et un qui pleure

ATS

20.10.2019 - 20:46

Pour Roger Nordmann (debout), la fin de la majorité UDC-PLR va permetre «d'ouvrir le jeu, de faire de nouvelles coalitions, de nouvelles majorités» (archives).
Pour Roger Nordmann (debout), la fin de la majorité UDC-PLR va permetre «d'ouvrir le jeu, de faire de nouvelles coalitions, de nouvelles majorités» (archives).
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le parti socialiste a un oeil qui rit et un oeil qui pleure, selon Roger Nordmann (VD), président du groupe PS. Le basculement de la majorité vers le centre gauche le fait rêver de nouvelles majorités.

La victoire des Verts se fait en partie au détriment du Parti socialiste. Mais nous allons continuer à coopérer, en particulier pour la protection du climat comme dans la politique sociale, a souligné le Vaudois dimanche à Berne.

«Mais c'est vrai que nous avons un oeil qui rit et un oeil qui pleure», a-t-il ajouté. L'oeil qui rit, c'est pour la gauche qui a progressé de 16 ou 17 sièges au Conseil national. Elle pourrait même progresser globalement aux Etats. «L'oeil qui pleure, c'est évidemment qu'une partie de la progression des Verts se fait sur notre dos».

L'interview : 

Une «législature de progrès»

Pour M. Nordmann, la législature qui s'ouvre s'annonce plutôt comme «une législature de progrès»: la droite dure a perdu quasiment 17 sièges. L'UDC et le PLR ne pourront plus dicter la majorité, relève-t-il.

Cela permet d'ouvrir le jeu, de faire de nouvelles coalitions, de nouvelles majorités. Pour trouver «un bon accord-cadre» avec l'Union européenne, sur des sujets sociaux, sur les salaires ou sur le climat, c'est évidemment une très bonne nouvelle, souligne le socialiste.

Quant à l'élection d'un Vert au Conseil fédéral, le Vaudois estime que l'on en est pas encore là. Mais la droite a la majorité au Conseil fédéral, alors qu'elle ne l'a plus au Conseil national: «il y a comme une tension».

«On verra comment on la résout. Mais on ne peut pas rester éternellement dans cette situation», dit-il. Ce n'est toutefois «pas si clair» s'il est possible de corriger cette situation déjà en décembre.

Accusé le coup

Lors d'une conférence de presse, le président du PS Christian Levrat semblait davantage accuser le coup face au recul du PS que son collègue vaudois. Alors qu'il doit encore mener campagne pour son siège de conseiller d'Etat pour le canton de Fribourg, sa présidence du PS sera bientôt discutée.

«C'est une discussion normale et logique après des élections et avant un congrès. Elle va intervenir le mois prochain, a expliqué le Fribourgeois, en place depuis 2008.

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