Coronavirus Les entrées en Suisse assouplies le 11 mai

ATS

29.4.2020 - 17:28

Les restrictions d'entrée sur le territoire suisse seront progressivement assouplies à partir du 11 mai, si la situation épidémiologique le permet. Mais le Conseil fédéral maintient les contrôles aux frontières, a-t-il décidé mercredi.

Depuis le 25 mars, seuls les citoyens suisses, les détenteurs d'un permis de séjour, les frontaliers, le personnel indispensable au domaine sanitaire et celles en situation de nécessité absolue sont autorisés à entrer sur le territoire helvétique, a rappelé la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter devant les médias.

Les demandes déposées avant le 25 mars par les travailleurs en provenance des Etats membres de l'UE ou de l'AELE seront traitées dès le 11 mai. Le regroupement familial sera à nouveau possible pour les membres de la famille de citoyens suisses. Il le sera également pour les membres de la famille de ressortissants d’États membres de l’UE ou de l’AELE qui vivent en Suisse.

Les travailleurs d’États tiers qui possèdent déjà une autorisation d’exercer une activité lucrative en Suisse mais qui n’avaient pas pu obtenir de visa à cause des restrictions d’entrée pourront entrer en Suisse. Les demandes d’engagement de ressortissants d’États tiers déposées avant le 19 mars 2020 seront aussi traitées.

Les prestations transfrontalières seront acceptées si elles se fondent sur un contrat conclu par écrit avant le 25 mars. Ainsi, un monteur en provenance d’Allemagne pourra installer dans une entreprise suisse une machine déjà commandée.

Contrôles aux frontières

Les contrôles aux frontières ne seront pas levés. Mais des postes-frontières supplémentaires pourront être ouverts pour faire face à l'arrivée des travailleurs étrangers. Cela évitera les temps d'attente excessifs. Les voyageurs des vols en provenance de l'étranger ne pourront entrer en Suisse qu’aux aéroports de Zurich, Genève et Bâle.

Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de justice et police de préparer ces assouplissements. Il entend réduire au minimum les effets négatifs des restrictions à la frontière sur l’économie suisse. Ces mesures seront prises en étroite consultation avec les pays voisins et parallèlement aux autres solutions.

Prochaine étape

Toutes les autres restrictions mises en place dans le domaine migratoire resteront en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Mais le Conseil fédéral a déjà abordé la prochaine étape, prévue le 8 juin. Là aussi, elle dépendra de la situation épidémiologique.

A cette date, toutes les demandes de ressortissants d’Etats membres de l’UE ou de l’AELE qui exercent une activité lucrative et sont effectivement à même de l’exercer en Suisse pourront à nouveau être traitées.

Cette deuxième étape d’ouverture se déroulera en concertation avec les cantons et les partenaires sociaux. Elle s’accompagnera de la réactivation de l’obligation d’annoncer les postes vacants.

Pas de vacances à l'étranger

«Quand on dit assouplissement, tout le monde pense aux vacances d'été à l'étranger», a lancé Mme Keller-Sutter. Cela dépendra des pays alentours. Pour l'instant la plupart ont encore fermé leurs frontières.

Les ministres des pays européens sont très prudents. Personne ne veut une mobilité transfrontalière trop importante. Une réouverture doit être discuté en multilatéral. La Suisse n'a pas non plus d'intérêt à ouvrir seule le pays aux étranger. Mais, a assuré la ministre, les vacances en Suisse seront possibles. «Et il est important d'aider le tourisme helvétique».

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