Fédérales Les Verts prêts à changer les choses à Berne

ATS

20.10.2019 - 17:53

La présidente des Verts Regula Rytz espère que le vote de dimanche permettra de «changer quelque chose au Palais fédéral».
La présidente des Verts Regula Rytz espère que le vote de dimanche permettra de «changer quelque chose au Palais fédéral».
Source: KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Avec les jeunes et les femmes, on pourra faire quelque chose au Palais fédéral, estime la présidente des Verts Regula Rytz. Selon elle, rien n'aurait été possible sans les grèves du climat.

«Je crois que je rêve», a déclaré dimanche la Bernoise au stamm des Verts dans la Ville fédérale, quelques minutes après avoir appris le score de son parti. «On a aussi gagné des sièges dans des cantons ruraux: c'est incroyable.»

«J'espère maintenant qu'on peut vraiment changer les choses au Palais fédéral», a-t-elle poursuivi avant de remercier les électeurs de la confiance qu'ils ont mise dans son parti.

Cette victoire se fait en partie au détriment de leurs alliés le PS, regrette-t-elle. Mais selon elle, grâce aux apparentements entre le PS et les Verts conclus dans tous les cantons sauf dans le Jura, le parti à la rose pourrait perdre moins de sièges que ces premiers résultats ne pourraient le laisser présager.

S'allier aux Vert'libéraux pour devenir le deuxième parti de Suisse, derrière l'UDC et devant le PS, ne semble pas être une option à ce stade, selon Mme Rytz. «Je crois que cela serait trop compliqué: nous n'avons des points communs que pour ce qui touche à l'écologie. Sur les questions économiques, les Vert'Libéraux sont très proches du PLR. Or nous les Verts sommes très différents, nous menons une politique climatique sociale».

"C'est les jeunes qui ont donné cette force"

Sommet national pour le climat

«On a vu en France comment cela se passe quand on travaille contre les gens. Si on touche aux régions rurales, on doit en parallèle renforcer les transports publics». Il faut aussi trouver des solutions qui jouent pour des personnes qui ne gagnent pas beaucoup d'argent.»

Dans un communiqué, les Verts demandent à toutes les forces politiques du pays de participer à un sommet pour le climat, auquel seront aussi conviés des scientifiques, afin de définir ensemble une stratégie climatique urgente. Le but: une réduction rapide et ambitieuse des émissions de gaz à effet de serre. «A situation extraordinaire, mesures extraordinaires», affirme-t-il.

Améliorer la loi sur le CO2

Le parti exige notamment que «la loi sur le CO2 soit améliorée au niveau de ses objectifs, des transports et de la place financière». C'est selon lui, la seule façon de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. De plus, il faut accélérer le rythme des débats et introduire une obligation d'équité.

Greenpeace Suisse appelle lui aussi le futur parlement à renforcer la loi sur le CO2, en réduisant les émissions de CO2 d'au moins 60% d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990 (au lieu des 30% prévus) et en réduisant également les émissions induites à l’étranger par la consommation suisse.

Dans un communiqué, l'ONG exige également que la place financière soit tenue à la transparence en ce qui concerne les risques climatiques que représentent ses investissements et une interdiction immédiate des financements pour les énergies fossiles les plus dangereuses pour le climat, comme le charbon, les sables bitumineux et les autres formes d’hydrocarbures non-conventionnels.

Ce dimanche, «les Suisses ont voté pour le climat». Le recul de la domination de l'UDC et du PLR laissent augurer de meilleures perspectives pour la politique climatique, assure l'ONG dans un communiqué.

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