Santé Moratoire sur les cabinets médicaux à Zurich

ATS

13.12.2019 - 11:50

La cheffe du département zurichois de la santé Natalie Rickli a annoncé un moratoire sur l'ouverture de nouveau cabinets médicaux par des médecins étrangers (archives).
La cheffe du département zurichois de la santé Natalie Rickli a annoncé un moratoire sur l'ouverture de nouveau cabinets médicaux par des médecins étrangers (archives).
Source: KEYSTONE/WALTER BIERI

Le canton de Zurich limite avec effet immédiat l'ouverture de nouveaux cabinets médicaux par des médecins étrangers. La mesure touche les praticiens qui n'ont pas travaillé pendant au moins trois ans dans un établissement suisse de formation postgrade reconnu.

La décision annoncée vendredi par la cheffe du département de la santé du canton de Zurich Natalie Rickli (UDC) permet de limiter l'admission de nouveaux médecins à la charge de l'assurance maladie de base. Elle entre en vigueur immédiatement.

La mesure touche les médecins qui pratiquent dans des cabinets privés et dans des institutions médicales dispensant des soins ambulatoires. Ne sont pas concernés les médecins de famille, les pédiatres, les médecins travaillant dans les hôpitaux, ainsi que dans les secteurs où il existe un manque de praticiens.

Hausse du nombre d'ouvertures

Le département zurichois de la santé a constaté une hausse du nombre d'ouvertures de cabinets médicaux dans le canton au cours des dernières années. Selon des estimations de santésuisse, l'ouverture de chaque nouveau cabinet coûte 500'000 francs par année aux assurés, a indiqué Natalie Rikli.

Les autres cantons, à l'exception des deux Appenzell et des Grisons, ont déjà introduit des mesures similaires à celles annoncées vendredi par Zurich. Le département zurichois de la santé avait déjà limité l'ouverture de nouveaux cabinets médicaux par des médecins étrangers, mais la mesure avait été levée en 2013.

Moratoire prolongé jusqu'en 2021

Au niveau fédéral, le moratoire sur l'ouverture de cabinets médicaux a été prolongé jusqu'à la fin de 2021. La prolongation de 2019 à 2021 doit permettre aux Chambres de trouver une solution pour une régulation durable de l'offre médicale.

Le contrôle des admissions de nouveaux médecins à la charge de l'assurance maladie de base occupe le Parlement depuis 18 ans. Le moratoire a été pratiqué de 2001 à 2011, puis réinstauré en 2013 pour combattre l'afflux de nouveaux médecins et la hausse des coûts de la santé.

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