Suisse-UE Négociation avec l'UE ou mesures demandées

ATS

9.4.2019 - 17:19

Le Conseil fédéral doit mener des négociations complémentaires avec Bruxelles pour améliorer l'accord institutionnel négocié avec l'UE. La commission de l'économie du Conseil des Etats a déposé une motion en ce sens.

La motion a été adoptée par 10 voix contre 1, a indiqué mardi le président de la commission Pirmin Bischof (PDC/SO) devant la presse. Elle devrait être traitée par le plénum en juin. Il ne s'agit pas de renégocier le texte, ce que l'UE a clairement rejeté, mais d'y apporter des précisions ou des interprétations, a dit M. Bischof.

A défaut de négociations complémentaires, le gouvernement peut aussi prendre d'autres mesures appropriées. La commission veut que le niveau de protection actuel des salaires en Suisse soit garanti et si besoin étendu. Les partenaires sociaux doivent pouvoir être associés aux améliorations demandées.

La consultation du Conseil fédéral au sujet de l'accord institutionnel donne lieu à des positions diverses du côté des commissions parlementaires, à l'instar de celle de la commission du Conseil des Etats mardi (archives).
La consultation du Conseil fédéral au sujet de l'accord institutionnel donne lieu à des positions diverses du côté des commissions parlementaires, à l'instar de celle de la commission du Conseil des Etats mardi (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Pas de directive à la citoyenneté

La reprise automatique de la directive relative à la citoyenneté doit être exclue. La Suisse ne doit pas non plus pouvoir reprendre cette directive par une voie indirecte au moyen de procédures individuelles devant la Cour de justice de l'Union européenne.

Les aides d'Etats devraient être maintenues dans leur forme actuelle et la marge de manoeuvre de la Suisse confirmée. Les citoyens helvétiques devraient pouvoir avoir le dernier mot même en cas de reprise dynamique du droit européen. Les décisions des tribunaux suisses ne devraient pas pouvoir être annulés indirectement par la Cour européenne.

La commission demande en outre au Conseil fédéral d'avancer le traitement de l'«initiative de limitation» qui veut dénoncer l'accord de libre-circulation des personnes avec l'UE. Le Conseil fédéral a prévu de remettre son message à fin août. C'est trop tard, selon la commission. L'initiative ne peut pas être traitée après une éventuelle acceptation de l'accord avec l'UE, a précisé M. Bischof.

Plusieurs positions

Avant de se prononcer sur le résultat des négociations, le gouvernement avait décidé en décembre de lancer une grande consultation nationale à son sujet. Plusieurs commissions se sont déjà exprimées. Celle de politique extérieure du Conseil des Etats a renvoyé la balle au Conseil fédéral et a renoncé à une prise de position formelle sur l'accord. Son homologue du National a demandé des clarifications.

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