Jura: affaire Queloz Pauline Queloz radiée des avocats stagiaires pour deux ans

ATS

3.7.2018

Pauline Queloz qui avait été écartée par son parti dans la course à la présidence du parlement en raison de soupçons de mensonges a été radiée du tableau des avocats stagiaires durant deux ans pour avoir menti. (archives) 
Pauline Queloz qui avait été écartée par son parti dans la course à la présidence du parlement en raison de soupçons de mensonges a été radiée du tableau des avocats stagiaires durant deux ans pour avoir menti. (archives) 
KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L'affaire Pauline Queloz, qui a empoisonné la vie politique jurassienne, connaît un nouvel épisode. La députée qui avait été écartée par son parti dans la course à la présidence du parlement en raison de soupçons de mensonges a été radiée du tableau des avocats stagiaires durant deux ans pour avoir menti.

La Commission des examens d'avocat a annoncé mardi sa décision sur la procédure disciplinaire ouverte contre la jeune députée qui siège aujourd'hui comme indépendante après avoir quitté le PDC. Pour cet organe rattaché au Tribunal cantonal, Pauline Queloz a bel et bien menti dans le but de s'inscrire aux examens.

Dans son arrêt, la Commission relève que Pauline Queloz a affirmé à deux reprises qu'elle était en possession de tous les crédits pour l'obtention de son master en droit alors qu'elle savait que tel n'était pas le cas. L'obtention du master est une condition préalable et nécessaire à l'inscription aux examens.

Un mensonge

"Le comportement de Pauline Queloz constitue indiscutablement une violation grave de son devoir de diligence", souligne la Commission des examens d'avocat. "Il s'agit d'un mensonge caractérisé, ce qu'elle conteste, en parlant d'une erreur", écrivent les juges qui estiment que l'accusée a menti sciemment à la Commission.

Pour cet organe, les faits constatés portent une "sérieuse atteinte à la probité de Pauline Queloz qui ne s'est pas montrée digne de confiance dans ses relations avec les autorités administratives et judiciaires". Cette décision peut faire l'objet d'un recours auprès de la Cour administrative du Tribunal cantonal jurassien.

Candidate à la présidence du Parlement jurassien à la fin de l'année dernière, la députée de St-Brais n'avait pas reçu le soutien de son groupe parlementaire. Une majorité d'élus avait préféré choisir une autre candidate du PDC en raison des soupçons de mensonges qui pesaient sur la jeune députée.

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