Bonne nouvelle Retour à la normale en Suisse dès le 1er avril

nipa, ats

30.3.2022 - 14:54

Les personnes infectées par le Covid-19 ne devront plus s'isoler et les masques tomberont dès le 1er avril. Le Conseil fédéral a décidé mercredi de revenir à la normale. Les cantons assumeront à nouveau toute la responsabilité pour protéger la population.

Keystone-SDA, nipa, ats

Les dernières mesures sanitaires en vigueur seront levées vendredi, a annoncé le Conseil fédéral. L'isolement de cinq jours pour les personnes infectées tombe. Le port du masque dans les transports publics et les établissements de santé n'est plus obligatoire.

Le bilan de la situation est positif, selon Alain Berset. Les infections reculent dans toutes les catégories d'âges, la situation aux soins intensifs est stable, une surcharge des capacités hospitalières apparaît invraisemblable. C'est pour cela que nous pouvons retrouver dès jeudi minuit une situation normale. L'ordonnance Covid situation particulière disparaîtra à ce moment, après presque deux ans.

Il faut rester prudent, notamment avec les personnes vulnérables, et ne pas aller travailler si on se sent malade. «Celles et ceux qui veulent encore porter un masque doivent pouvoir le faire. Il faut avoir de la tolérance et du respect», a-t-il poursuivi.

Les cantons et les établissements de soins peuvent aussi le rendre obligatoire quand ils l'estiment nécessaire. La Confédération continuera de prendre en charge les coûts des tests pour les personnes symptomatiques ou qui veulent protéger leur entourage. «On attend d'ailleurs une certaine souplesse des employeurs en ce qui concerne les certificats maladie, afin d'éviter une ruée chez les médecins», ajoute le ministre de la santé. 

Moins d'infos

Les informations quotidiennes sur les chiffres de la pandémie vont disparaître et ne seront diffusées qu'une fois par semaine. «Ces deux dernières années, le travail de l'Office fédéral de la santé publique était hors du commun. Pour avoir des chiffres le lundi, il faut des gens qui travaillent le weekend. On veut revenir à la normale», selon le ministre.

Mais les rapports quotidiens peuvent être réactivés si besoin. Pour la suite, «de nouvelles vagues sont possibles, beaucoup de questions restent ouvertes, notamment sur l'immunité de la population pour l'automne et l'hiver prochain, sur les mutations.»

Mais Berne ne prévoit pas de retour à une situation particulière comme la Suisse l'a connu ces deux dernières années. «Sauf si la situation devenait encore plus grave que tout ce que nous avons déjà connu», a lancé M. Berset.

La Confédération ne se «débarrasse pas» de toutes ses compétences et responsabilités. Le contrôle de la pandémie se poursuivra durant une phase de transition, les entrées en Suisse relèvent toujours de Berne, les achats de médicaments et de vaccins aussi.

Transition

La Confédération et les cantons prévoient une phase de transition jusqu'au printemps 2023 durant laquelle la vigilance sera de mise. Concrètement, les structures permettant de réagir rapidement à un retournement de situation doivent être maintenues: dépistage, vaccination, traçage des contacts, surveillance et obligation de déclaration des hôpitaux.

Cette phase de transition fera l'objet d'une procédure de consultation auprès des cantons, des partenaires sociaux et des commissions parlementaires jusqu'au 22 avril. Car avec la fin de la situation particulière, les cantons doivent de nouveau assumer pleinement la responsabilité principale des mesures de protection de la population. Cette consultation doit permettre de fixer les objectifs et la répartition des tâches.

SwissCovid désactivée

Le Conseil fédéral a également décidé de désactiver l'application SwissCovid. Avec la levée de l'isolement, cet outil perd de son utilité. Mais l'application pourra être remise en route rapidement si nécessaire. Les infrastructures informatiques seront donc maintenues en arrière-plan. Les données des utilisateurs enregistrées dans les systèmes de la Confédération seront elles supprimées.

Enfin, la Confédération va cesser de financer les tests répétés effectués dans les écoles et les camps. Il entend aussi faciliter l'accès aux médicaments pour certaines catégories de personnes fortement immunosupprimées qui ne développent pas de protection immunitaire malgré plusieurs vaccinations.