Conseil fédéral Seul le camp rose-vert soutient Regula Rytz

ATS

10.12.2019 - 17:32

Les chances de Regula Rytz de décrocher un siège au Conseil fédéral s'amenuisent. Seul le camp rose-vert appelle à voter pour la présidente des Verts à la place d'Ignazio Cassis. Les Vert'libéraux, qui ont aussi auditionné l'écologiste, ne donnent pas de consigne.

Au PS, le vote a été unanime, avec 3 abstentions, a dit mardi le chef du groupe Roger Nordmann après avoir entendu la candidate. Mme Rytz a le format et sera une excellente conseillère fédérale. L'UDC et le PLR n'ont plus la majorité au Conseil national ni aux Etats, ils ne peuvent donc pas l'avoir au gouvernement, selon lui.

Peu avant, Mme Rytz est sortie de l'audition avec un bon sentiment. «Je suis curieuse de voir ce qu'il se passera demain. Tout repose dans les mains des autres partis», a-t-elle dit aux médias présents.

La présidente des Verts a rappelé qu'elle était prête à prendre ses responsabilités au gouvernement. Elle a déjà souligné à plusieurs reprises avoir prouvé au sein de l'exécutif de la ville de Berne sa capacité à respecter les décisions communes.

Pas de consigne chez le PVL

Bonne impression

Le PS est le seul parti avec les Vert'libéraux à avoir entendu la candidate écologiste. Le PVL n'a néanmoins pas donné de consigne de vote. Les voix se partageront entre Ignazio Cassis et Regula Rytz.

La présidente des Verts a fait une bonne impression, selon la cheffe du groupe Tiana Moser. Il y a des arguments qui plaident pour elle comme pour Ignazio Cassis, a-t-elle dit.

Mais le PVL tient à la concordance. Donner ses voix à la Verte aboutirait à une gauche surreprésentée et choisir le conseiller fédéral PLR en place serait renoncer aux ambitions écologiques. La candidature de Regula Rytz est compréhensible, mais la formule magique ne doit pas seulement répondre à la force électorale des partis, a précisé Tiana Moser.

A la question de savoir s'il y aurait des voix pour le PVL mercredi, Tiana Moser a répondu que le parti n'avait pas prévu de présenter de candidat. «C'est pas le bon moment». Les Vert'libéraux n'ont pas non plus prévu de choisir un autre Vert à la place de la Bernoise.

Un siège PLR dans le viseur

La présidente des Verts a annoncé fin novembre qu'elle était prête à porter les ambitions écologistes au gouvernement. A la tête de son parti depuis 2012, la Bernoise de 57 ans est conseillère nationale depuis huit ans. Elle dispose d'une solide expérience gouvernementale acquise au sein de l'exécutif de la capitale.

Les Verts veulent dérober l'un des sièges du PLR, estimant que le parti est surreprésenté au gouvernement. Ils visent en particulier la place du Tessinois Ignazio Cassis. Selon les écologistes et le PS, il est temps d'adapter la formule magique en confiant deux sièges aux deux partis les plus forts (UDC et PS) puis un siège aux trois forces qui arrivent ensuite (PLR, Verts et PDC).

L'UDC, le PLR et la majorité du PDC ne suivront pas. Ils prônent la stabilité et veulent réélire les ministres en place. Ils ont donc décidé de ne pas entendre Mme Rytz. Les Verts doivent d'abord prouver qu'ils sont capables de réunir des majorités parlementaires, puis populaires avant de prétendre à un siège au gouvernement, selon eux.

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