Suisses de l'étranger Une cinquième Suisse qui débat de demain

ATS

17.8.2019 - 16:05

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis était samedi à Montreux (VD) pour le congrès des Suisses de l'étranger à Montreux. Il a tourné son regard sur la thématique de cette année: le monde de demain.
Le conseiller fédéral Ignazio Cassis était samedi à Montreux (VD) pour le congrès des Suisses de l'étranger à Montreux. Il a tourné son regard sur la thématique de cette année: le monde de demain.
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

C'est un discours tourné vers l'avenir que le conseiller fédéral Ignazio Cassis a tenu samedi aux Suisses de l'étranger réunis en congrès à Montreux (VD). Le ministre a souligné la bonne réputation dont la Suisse jouit à l'étranger.

Pour Ignazio Cassis, la thématique de ce 97e congrès, à savoir «Quel monde pour demain?» est exigeante et nous occupe tous. «Vous vous interrogez sur les défis du futur et comment y faire face au mieux. Exactement les mêmes questions que je me suis posé une fois ministre des affaires étrangères. Où nous mène le voyage de la Suisse?«, a lâché le Tessinois devant environ 400 personnes.

L'occasion de rappeler qu'un groupe de travail composé de responsables du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et des cantons, ainsi que d'experts des milieux scientifiques, économiques et de la société civile a récemment publié son rapport sur le rôle de la Suisse dans le monde dans les dix années à venir.

Le texte, qui se veut une vision, souligne que la politique extérieure de la Suisse doit reposer sur des valeurs d’engagement pour la démocratie et l’état de droit, de dialogue, de culture du compromis, pour les droits de l’homme et l’égalité. Liée à la politique intérieure, elle collaborera étroitement avec l'économie suisse.

Bonne image

A l'étranger, la Suisse a une bonne image, a poursuivi le ministre listant sa capacité de dialogue, ses bons offices ou sa stabilité. Et que nous soyons dans une passe difficile avec notre principal partenaire, l'Union européenne, n'y change rien, a-t-il poursuivi.

Il est aussi revenu sur un sujet qui fâche les Suisses de l'étranger: les relations bancaires, et plus précisément les frais de gestion des comptes qu'ils jugent trop élevés en comparaison à ceux pratiqués pour les Suisses de l'intérieur.

Le conseiller fédéral a tenu à souligner que rôle de l'Etat est de créer les meilleures conditions-cadre. Reste que «l'offre de services bancaires demeure une tâche du secteur privé», a maintenu Ignazio Cassis.

Quant à la proposition de l'Organisation des Suisses de l'étranger d'un mémorial ou de plaque pour les victimes suisses de l'holocauste, Ignazio Cassis a ajouté que le gouvernement «reconnaît l'importance de sensibiliser les jeunes générations» et est disposé à soutenir cette proposition.

Manifeste électoral

La veille, le Conseil des Suisses de l'étranger a par ailleurs adopté deux résolutions. L'une réclame la mise en place d'un système sûr de vote électronique pour les fédérales de 2023, un sujet qui aura été maintes fois abordé durant ces deux jours, la seconde fait part de la préoccupation de la cinquième Suisse s'agissant des relations avec l'Union européenne.

A l'approche des élections fédérales, les délégués ont également voté un manifeste électoral. Le programme comporte huit points dont certains évoqués déjà plus haut: permettre l’exercice des droits politiques depuis l’étranger, le maintien et l'établissement de relations bancaires sans discrimination, assurer la mobilité internationale des Suisses, maintenir un encadrement consulaire adéquat, développer le réseau d'écoles suisses à l'étranger, renforcer la présence internationale de la Suisse.

Mais aussi améliorer la représentativité du Conseil des Suisses de l'étranger et développer la communication de la cinquième Suisse.

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