Cervicalgies Après s'être fait craquer le cou, un Américain fait un AVC

De AllTheContent

9.5.2019

S’étirer la nuque pour relâcher une certaine tension musculaire n’est pas sans danger.
S’étirer la nuque pour relâcher une certaine tension musculaire n’est pas sans danger.
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S’étirer la nuque pour relâcher une certaine tension musculaire n’est pas sans danger. Récemment, ce geste a failli coûter la vie à Josh Hader, un Américain de 28 ans. Comment est-il possible de provoquer un AVC en s’étirant le cou?

La scène se déroule le 14 mars dernier, dans la ville de Guthrie, dans l’Oklahoma. Alors qu’il était en train de travailler, Josh Hader, un père de famille âgé de 28 ans, ressent une douleur dans la nuque. Sans se poser de questions, il fait craquer son cou pour tenter d’apaiser cette tension musculaire. Sauf que contrairement aux autres fois, Josh Hader met un peu plus de pression en posant sa main sur son cou. À ce moment, il rapporte au «Washington Post» avoir entendu un petit bruit comme un «pop». Immédiatement après, il ressent un engourdissement sur son côté gauche et il est incapable de marcher droit.

Un lien de cause à effet immédiat

Grâce à son expérience passée d’officier de police, il comprend tout de suite qu’il est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC): son cerveau n’est plus irrigué. Il fait tout de suite le lien entre le «pop» entendu et son état actuel: il a très probablement touché l’une de ses artère en s’étirant le cou.

Immédiatement le jeune américain se fait conduire aux services des urgences les plus proches par son beau-père. Il sera tout de suite pris en charge aux soins intensifs. Les médecins s’accordent sur le diagnostic: il s’agit d’un AVC, causé par la déchirure d’une artère vertébrale. Josh Hader est passé très près d’un coma qui aurait pu lui être fatal et sa réactivité lui a sauvé la vie.

Début mai il déclarait, toujours au «Washington Post», qu’il pouvait remarcher. Même s’il n’a perdu aucune capacité cognitive, il doit encore faire face à des troubles de l’équilibre, des difficultés à contrôler son bras gauche et une insensibilité dans le bras et la jambe droits.

Un accident très rare, mais très meurtrier

L'hémorragie cérébrale est responsable de 20% des AVC. Les autres AVC, dit ischémiques ou nommés également infarctus cérébraux, sont provoqués par l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot.

Même si cette configuration d’AVC est très rare, il est possible mécaniquement qu’un craquement de cou déclenche la déchirure de l’artère vertébrale. Concrètement, la pression exercée sur le cou est tellement forte qu’elle va aller léser, plus ou moins fortement, l’une des deux artères vertébrales situées dans la partie gauche et la partie droite du cou. Avec un diamètre moyen de 3 à 4 mm, ces artères irriguent la tête et le cerveau avec du sang oxygéné.

Selon les statistiques, ce phénomène n’arrive que dans 0,01% des cas de craquement de nuque, soit 1 fois sur 10'000. Pour le neurologue Kazuma Nakagawa, spécialiste des AVC, le type d’AVC dont a souffert Josh Hader est relativement rare, mais particulièrement meurtrier. Les artères vertébrales se rejoignent dans le cerveau pour former l’artère basilaire qui apporte le sang au niveau du tronc cérébral. «Le tronc cérébral est le coeur et l’âme du cerveau et sans lui, notre cerveau ne fonctionne tout simplement pas», commente le Dr Nakagawa.

Ne pas négliger les douleurs cervicales

Les douleurs du cou ou cervicalgies peuvent être occasionnées par un nombre important de causes. Au premier rang, ces douleurs qui surviennent sans cause évidente (douleurs idiopathiques ou psychogènes) et qui sont souvent ressenties comme une atteinte articulaire ou musculaire. C’est le cas lorsqu’une position est mal adaptée pendant un certain temps au bureau ou en voiture, par exemple. La fatigue, et même la dépression, peuvent aggraver cette douleur.

Dans le cas d’arthrose cervicale, touchant généralement les femmes à partir de 35 ans et les hommes à partir de 50 ans, la souffrance articulaire va irradier vers la nuque, l’arrière de la tête et le front ou vers les épaules et les bras ou le haut du dos. Plusieurs solutions peuvent soulager ces douleurs: kinésithérapie, massage, prise de médicaments antidouleurs ou myorelaxants sous ordonnance.

L’adoption de meilleures postures au travail ou pendant le sommeil permet également de faire reculer ces symptômes. Tout comme la pratique d’activités sportives douces: yoga, stretching ou natation. Si vous choisissez les étirements pour détendre votre nuque, n’hésitez plus à les réaliser tout en douceur et à demander conseils auprès de professionnels!

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