Qualité de l'airLa pollution liée au vieillissement prématuré des poumons
Relaxnews
11.7.2019 - 11:16
Une équipe de chercheurs canadiens, suisses et britanniques a constaté que la pollution atmosphérique était à l'origine d'une altération accélérée de la fonction respiratoire et d'un risque accru de développement d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
Les chercheurs se sont penchés sur le cas de 3 03.'887 individus âgés de 40 à 69 ans faisant partie de la cohorte UK Biobank, une étude au long cours qui repose sur les données génomiques d'un demi-million de résidents britanniques.
Dans le cadre de cette étude, les participants ont répondu à des questionnaires de santé et ont subi des tests respiratoires (spirométrie) pour mesurer la capacité pulmonaire.
Grâce à un modèle, les scientifiques ont également réalisé une estimation de l'exposition à la pollution (particules fines PM 10, PM 2,5 et dioxyde d'azote (NO2) des participants chez eux. Cette pollution étant le produit des énergies fossiles brûlées par les voitures et autres pots d'échappement, par les usines et le fruit d'émissions industrielles.
Les résultats publiés dans la revue European Respiratory Journal montrent que pour chaque augmentation annuelle moyenne de 5 microgrammes par mètre cube de PM 2,5 dans l'air respiré chez les participants, la détérioration de la fonction pulmonaire était équivalente aux effets de 2 ans de vieillissement.
Pour les participants vivant dans des zones particulièrement polluées, où la concentration de particules PM 2,5 se situe au-delà des normes préconisées par l'OMS (10 microgrammes par mètre cube (10 μg/m3), la présence de MPOC est 4 fois plus élevée que parmi les personnes exposées au tabagisme passif à la maison.
Une aggravation du processus de vieillissement.
Si la fonction pulmonaire décline naturellement avec l'âge, la pollution aggraverait le processus de vieillissement. La MPOC, qui crée une inflammation des poumons et un rétrécissement des voies respiratoires, complique la respiration. C'est la troisième cause de mortalité dans le monde et les chercheurs craignent une hausse du nombre de morts liées à ces maladies dans les prochaines années.
«Cette analyse de grande envergure, l'une des plus importantes à ce jour, nous permet d'affirmer que la pollution atmosphérique est directement liée à une altération de la fonction pulmonaire et à une prévalence accrue des MPOC. Nous avons constaté que les personnes exposées à une plus forte pollution témoignaient d'une altération équivalente à un an de vieillissement naturel», commente l'auteure de l'étude Anna Hansell.
«Plus inquiétant encore, la pollution semble avoir de plus sévères conséquences sur les ménages à faibles revenus. […] Cependant, de plus amples recherches sont nécessaires pour confirmer et étudier ce phénomène», poursuit-elle.
«Si les insectes disparaissent, l'ensemble de l'écosystème s'effondrera», assure l'entomologiste Doug Tallamy. «Le monde commencerait alors à se décomposer.»
Photo: Getty Images/Peter Macdiarmid
Il est de plus en plus rare de retrouver son pare-brise rempli d'insectes morts après un long voyage. Ce constat n'a rien d'une preuve scientifique à lui seul, mais cumulées, de telles observations suggèrent que l'équilibre écologique est en plein bouleversement.
Photo: Getty Images
D'après une étude, le Canada et les États-Unis ont vu leur nombre de coccinelles baisser de 14 pour cent entre 1987 et 2006.
Photo: Keystone/John Don Ryan
Pour l'instant, tout indique que les causes de cette hécatombe sont multiples: perte des habitats naturels, monoculture, utilisation généralisée d'insecticides pour éliminer les nuisibles.
La pollution lumineuse serait elle aussi à l'origine de la baisse du nombre d'insectes.
Photo: Keystone/John Minchillo
L'écologiste Toke Thomas Høye, de l'Université danoise d'Aarhus, a étudié la prolifération des mouches au Groenland, à 500 kilomètres de toute civilisation. Il a également observé une importante diminution de leur nombre sur place – moins 30 pour cent depuis 1996. Dans une étude, le scientifique associe ce phénomène à la hausse des températures.
Photo: Keystone
Vu le manque de données plus anciennes, «nous ne savons pas exactement dans quelle mesure nous vivons une "anthropocalypse"», a déclaré May Berenbaum de l'Université de l'Illinois. Si les études isolées sont peu significatives, certains signes ne mentent pas et suggèrent qu'il y a un problème.
Photo: Getty Images
L'entomologiste David Wagner, originaire du Connecticut, observe également ce changement à l'occasion des camps de jeunesse estivaux auxquels il participe. Pour les jeunes, il devient de plus en plus difficile d'observer différentes espèces d'insectes sur place, explique-t-il. La jeune génération à laquelle il enseigne aujourd'hui considérera donc bientôt cette baisse du nombre d'insectes comme tout à fait normale. «Ils ne se rendent pas compte que nous risquons de faire face à une véritable catastrophe écologique.»
Photo: Getty Images
L'adoption de mesures comme la construction d'hôtels à insectes peut aider au maintien du monde des insectes, même dans les grandes villes.
Photo: Getty Images
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