Syndrome prémenstruel Les symptômes parfois exacerbés par une infection non diagnostiquée

Relaxnews

19.9.2018 - 16:15

Les femmes souffrant d'une infection sexuellement transmissible (IST) non diagnostiquée peuvent faire l'expérience de symptômes prémenstruels (SPM) plus aigus
Les femmes souffrant d'une infection sexuellement transmissible (IST) non diagnostiquée peuvent faire l'expérience de symptômes prémenstruels (SPM) plus aigus
Source: Relaxnews

Les femmes souffrant d'une infection sexuellement transmissible (IST) non diagnostiquée peuvent faire l'expérience de symptômes prémenstruels (SPM) plus aigus selon des chercheurs de l'Université d'Oxford, dont les recherches s'inscrivent dans le cadre d'un partenariat au long cours avec l'application de suivi du cycle féminin CLUE.

L'équipe de chercheurs a réuni les données de 865 utilisatrices de CLUE qui ont entré des informations relatives aux saignements, à la douleur et aux émotions occasionnés par les règles, en précisant si elles utilisaient des méthodes contraceptives hormonales.

Les utilisatrices ont aussi révélé si on leur avait diagnostiqué une IST et lorsque c'était le cas, l'époque à laquelle elles avaient reçu le diagnostic et si elles avaient suivi un traitement.

Leurs constatations, publiées dans la revue Evolution Medicine & Public Health, montrent qu'avant le diagnostic, les femmes atteintes d'une IST comme la chlamydia, l'herpès ou le HPV , les femmes étaient deux fois plus susceptibles de faire état de maux de tête, de crampes, de dépression en fin de cycle et qu'elles étaient plus sensibles tout au long du cycle. Les auteurs font remarquer que leur étude comporte certaines limites, notamment celle de l'extrapolation à partir de données rapportées par les participantes elles-mêmes.

Absence de symtômes dans 70% des cas

Cependant, dans de nombreux cas de STI, on remarque une absence de symptômes (70% des femmes chez qui l'on diagnostique une Chlamydia n'avaient pas conscience de leur maladie), les auteurs jugent donc que ces résultats sont significatifs et permettraient de prévenir d'autres problèmes, comme par exemple, l'infertilité. 

"Aujourd'hui encore, à chaque fois que j'accomplis des démarches pour obtenir des fonds pour mes recherches sur les SPM, je me demande si je serai prise au sérieux et cela doit changer. Ne pas comprendre ou ne pas prendre en considération que le syndrome prémenstruel est bien plus que le résultat d'hormones féminines qui s'affolent, mais qu'il dérive d'une immunité qui varie au cours du cycle rend difficile l'identification des maladies. Cela peut retarder le diagnostic des infections telles que les STI, ce qui peut influer sur la fertilité", commente Alexandra Alvergne, en charge de l'étude.

"Nos recherches montrent qu'une meilleure compréhension de leur cycle menstruel et de leurs règles pouvaient être bénéfique à la santé des femmes. En sachant qu'un SPM sévère peut indiquer la présence d'une IST, on peut se montrer plus à l'écoute de son corps".

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