Elles s'affichent! Quand la cellulite s’invite sur Instagram

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5.9.2019

Avec le récent hashtag #CelluLIT, Instagram nous prouve une fois de plus que beauté et féminité riment avec diversité!
Avec le récent hashtag #CelluLIT, Instagram nous prouve une fois de plus que beauté et féminité riment avec diversité!
Instagram / psitsfashion

Accepter ses imperfections et assumer son corps tel qu’il est. C’est le credo du mouvement Body positive qui tente actuellement sur les réseaux sociaux de faire évoluer les normes et les mentalités. Kilos, pilosité, cicatrices et aujourd’hui cellulite: rien n’est à cacher et, selon nombre d’influenceuses, ces «défauts» peuvent même devenir des atouts esthétiques. Avec le récent hashtag #CelluLIT, Instagram nous prouve une fois de plus que beauté et féminité riment avec diversité!

Mouvement prônant l’acceptation de son corps tel qu’il est, le Body positive est une lame de fond qui déferle depuis quelque temps sur Internet. Pour lutter contre les préjugés et inviter les femmes à s’assumer enfin, des influenceuses y dévoilent leurs courbes généreuses, leurs petits défauts, leur pilosité et aujourd’hui, leur cellulite! Car, parmi ces imperfections les plus décriées, la peau d’orange et autres capitons ont jusqu’ici toujours été considérés comme disgracieux. Sur Instagram – rendez-vous du mouvement body-positive –, le nouveau hashtag #CelluLIT rassemble ces femmes qui, lassées de se cacher, ont décidé d’afficher fièrement leur capitons, avec l’espoir de faire aussi capituler les clichés.

Très répandue chez les femmes

Si elle est la plupart du temps détestée par les femmes, il faut savoir que la cellulite – appelée scientifiquement lipodystrophie superficielle– est tout à fait banale! Un aspect de peau d’orange plus ou moins visible qui est en fait le résultat d’un amas de cellules graisseuses sous l’épiderme dans certaines régions caractéristiques du corps féminin comme les cuisses et les fesses. La cellulite est aussi liée aux changements hormonaux qui interviennent dès la puberté, durant la maternité, et tout au long de la vie des femmes. Elle ne concerne d’ailleurs qu’un homme sur dix. A noter qu’elle n’est pas une maladie, et pas forcément liée au poids! Les traitements pour y remédier sont d’ailleurs rarement très efficaces… Alors pourquoi la dissimuler?

Des capitons assumés

Des capitons, un grain peau à l’aspect irrégulier… C’est ce que la majorité des femmes veulent éliminer ou, en désespoir de cause, masquer par tous les moyens. Comme le rapporte le site «The Body Optimist», plusieurs influenceuses ont aussi décidé de briser ce tabou sur Instagram et de rendre hommage à la peau d’orange avec le hashtag #CelluLIT. Madi Wilson, pourtant spécialisée dans le sport, partage ainsi son expérience: «OUI! Même ces modèles fitness auxquels vous vous comparez ont de la cellulite. J’ai perdu plus de 45kg et j’ai de la cellulite!», lance-t-elle sur son compte afin, semble-t-il, de dédramatiser le phénomène, et de dénoncer le raccourci entre cellulite et prise de poids.

Autre porte-drapeau de cette tendance, la journaliste Liz Black s’est elle aussi confiée: «J’ai passé des étés, étouffée dans des jeans, en prétendant que j’étais à l’aise, simplement parce que je n’osais pas enfiler un short et montrer au monde la vérité. (…) Aucune trace, cicatrice ou bosse ne me fera me couvrir à nouveau», promet-elle dans un post publié récemment. Des clichés ne cachant rien de ces aspérités viennent illustrer ces témoignages qui ont pour objectif de décomplexer l’ensemble des femmes.

Ambassadrices du fitness et de la mode

Une fit-girl et coach de sport, une journaliste bloggeuse, mais aussi une mannequin! Preuve que la peau d’orange est une enveloppe naturelle, Iskra Lawrence, mannequin de son état, a elle aussi souhaité rassurer ses «followeuses». Figure de proue de ce mouvement Body positive, représentant aussi dans la mode les modèles curvy, elle a publié une photo d’elle non-retouchée, la dévoilant en maillot de bain, ses cuisses laissant apparaître sa cellulite au grand jour.

Voir cette publication sur Instagram

This photo is hard for me to post... One of my goals this year is to create normality to a few seriously common things people world wide are dealing with day to day. For me this is eczema and cellulite, and together they’re not the most flattery combo🤦🏼‍♀️ I wanted to share this image showing off my angry skin and cellulite to help raise awareness that THIS IS NORMAL. I want to help love and support other angry skin suffers that are covering up, feeling self conscious and even being bullied that they’re not alone👩‍👩‍👧‍👦👨‍👨‍👧 I’ve been there, and I’m still dealing and accepting my skin every single day. Lately I’ve been receiving a lot of DM’s from eczema suffers all around the world giving me their personal advice and even saying thank you for sharing. Instead of the DM’s please comment below your questions, advice or anything you like that may help another in need. And more importantly, to prove to someone else that eczema is common, and they’re alone and shouldn’t feel uncomfortable and singled out. When I was a teenager I felt so alienated, unhappy and self conscious. I felt so alone and that no one knew what I had to deal with every day. Little did I know I had an entire community behind me, I just needed time to grow and realise it. So for all those young people out there that may be feeling the same... I got you’re back❤️

Une publication partagée par KARINA🦄IRBY (@karinairby) le

Déjà l’an dernier, une autre personnalité, Karina Irby, Youtubeuse fitness et créatrice de la marque de «Moana Bikini», s’était déjà affichée sans filtres, mais avec sa peau d’orange et son eczéma. L’Australienne de 28 ans avait à l’époque accompagné sa photo sur Instagram, en expliquant: «Il m’a été difficile de poster cette photo. Quand j’étais adolescente, je me sentais exclue, malheureuse et complexée. Je me sentais tellement seule et personne ne savais ce que j’affrontais au quotidien», rapporte «Teen Vogue» le 26 janvier 2018. «Je voulais partager cette image de ma cellulite et de ma peau en colère pour aider les personnes à prendre conscience que C’EST NORMAL», lance-t-elle encore. «Peu de gens savaient, et j’avais juste besoin de temps pour grandir et réaliser que j’avais toute une communauté derrière moi. Alors pour tous ces jeunes-là qui ressentent peut-être la même chose… j’assure vos arrières», conclut-elle, en montrant son fessier rebondi, pourtant ferme, mais pourvu de peau d’orange…

Alors, à quoi bon cacher à tous prix ce qui touche toutes les filles? C’est la question que soulèvent finalement toutes ces femmes, ambassadrices de la beauté, de la mode ou du sport. Oser porter des jupes, des shorts et même un bikini très échancré ne devrait plus, selon elles, être sujet à discussion… La solution: cesser simplement de broyer du noir à cause de la peau d’orange!

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