Mondial 2018 C'est maintenant ou jamais pour l'équipe de Suisse!

ATS

15.6.2018

Ce Mondial russe semble être la phase finale d'un tournoi majeur idéale pour que la génération actuelle marque l'histoire du football helvétique. Réponse dès dimanche avec un alléchant Suisse-Brésil.

La génération 1992, championne du monde en moins de 17 ans et incarnée par Seferovic, Xhaka et Rodriguez, semble arriver à maturité! Elle doit le démontrer en Russie.
La génération 1992, championne du monde en moins de 17 ans et incarnée par Seferovic, Xhaka et Rodriguez, semble arriver à maturité! Elle doit le démontrer en Russie.
Keystone

C'est maintenant ou jamais pour l'équipe de Suisse! La Coupe du monde en Russie, qu'elle débutera ce dimanche à Rostov-sur-le-Don contre le Brésil, est bien LE tournoi qui doit lui permettre d'écrire l'histoire comme elle en nourrit l'ambition.

Cette Coupe du monde sera la dernière livrée par le capitaine Stephan Lichtsteiner, sept fois Champion d'Italie avec la Juventus, et par Valon Behrami, ce formidable leader. Elle survient par ailleurs à l'instant précis où les Champions du monde M17 de 2009, Ricardo Rodriguez, Granit Xhaka et Haris Seferovic, sont, l'année de leurs 26 ans, sans doute au pic de leur carrière.

La remarque vaut également pour Xherdan Shaqiri qui est né un an plus tôt que le trio revenu cousu d'or du Nigeria. Qui peut donc affirmer que l'équipe de Suisse sera un jour plus forte que celle qui évoluera en Russie ?

Une Suisse en confiance et rodée

Dimanche, elle se présentera face à l'un des trois favoris du tournoi avec l'Allemagne et l'Espagne, les deux derniers lauréats, forte d'un bilan remarquable: une seule défaite - le 2-0 lors de la "finalissima" de Lisbonne en octobre dernier contre le Portugal - lors de ses dix-sept dernières rencontres depuis l'élimination aux tirs au but devant la Pologne en huitième de finale de l'Euro 2016.

La confiance sera donc de mise et l'équipe pourra également s'appuyer sur un collectif parfaitement rodé. Par rapport au onze de départ de ce fameux match contre la Pologne à Saint-Etienne, seuls deux changements sont attendus dimanche: Manuel Akanji pour Johan Djourou en défense centrale et Steven Zuber pour Admir Mehmedi, qui est blessé, sur le côté gauche de la ligne de trois derrière l'attaquant de pointe.

Le dernier geste

L'attaquant de pointe sera ainsi toujours Haris Seferovic. Malgré les difficultés qu'il traverse depuis des mois au Benfica et les sifflets à son encontre lors du barrage retour contre l'Irlande du Nord où il avait, il est vrai, raté des "montagnes" n'en déplaise à ses thuriféraires, le Lucernois conserve la confiance de Vladimir Petkovic. Le "Mister" apprécie son registre technique dans le jeu court et la qualité de ses appels.

Seulement, Haris Seferovic pêche trop souvent dans le dernier geste pour que le débat sur la question de l'attaquant de pointe demeure ouvert depuis la retraite d'Alex Frei en 2011. On voit mal l'équipe de Suisse aller très loin dans cette Coupe du monde s'il n'est pas résolu au plus vite.

Haris Seferovic aura donc les cartes en main dimanche face à la Seleçao. Mais il sait parfaitement que Vladimir Petkovic bénéficie d'un autre atout dans sa manche en la personne de Mario Gavranovic. Impressionnant à l'entraînement, le Tessinois sera plutôt un recours pour le match contre la Serbie le 22 juin à Kaliningrad. Un match que la Suisse devra impérativement gagner pour préserver ses chances de qualification pour les huitièmes de finale si la défaite devait être au rendez-vous dimanche à Rostov-sur-le-Don...

Aucune faiblesse

Mais comment pourrait-il en être autrement ? Ce Brésil 2018 semble irrésistible depuis le retour tonitruant de Neymar aux affaires. Buteur contre la Croatie et l'Autriche lors des matches de préparation, l'attaquant du PSG a fait oublier à tout le monde qu'il avait été victime d'une fracture du cinquième métatarsien le 25 février dernier.

Neymar de retour, dont l'absence avait été si cruellement ressentie il y a quatre ans lors du 7-1 de la demi-finale contre l'Allemagne, le Brésil ne doute plus de rien. Tite n'a-t-il pas réussi depuis deux ans à bâtir une équipe qui non seulement attaque merveilleusement bien, mais aussi qui défend à la perfection ? Sur le papier, ce Brésil n'a aucune faiblesse. Sur le papier, Brésil file irrésistiblement vers la conquête d'une sixième Coupe du monde.

Et pourtant... Ne pas donner une chance à l'équipe de Suisse dimanche est absurde. Sa faculté de défendre en équipe, de resserrer les espaces, de couper les lignes de passes peut compliquer la tâche des Brésiliens. Et elle possède avec Xherdan Shaqiri un homme capable de réussir à n'importe quel moment d'une rencontre un coup de folie.

Personne n'a oublié son but venu d'ailleurs il y a deux ans contre la Pologne. Et aussi ses offrandes à Granit Xhaka et à Josip Drmic en 2014 contre l'Argentine. Si dimanche est son jour de grâce, le Bâlois sera peut-être le plus "Brésilien" des acteurs sur la pelouse.

Le souvenir du 30 octobre 2009

Et il y a, enfin, le souvenir du 30 octobre 2009, ce match de poules du Championnat du monde M17 à Abuja où la Suisse, avec Seferovic et Xhaka - Rodriguez était resté sur le banc -, avait battu le Brésil 1-0 sur une réussite de Nassim Ben Khalifa. Un Brésil qui alignait Neymar, mais aussi Alisson, Coutinho et Casemiro.

Malgré les années qui ont passé, ces quatre hommes n'auront pas pu oublier ce match à l'instant d'entrer sur la pelouse dimanche. Pour se dire que rien ne leur sera acquis.

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