Mondial 2018Décrié au Real mais adulé au Costa Rica, Keylor Navas attend la Suisse
ATS
26.6.2018
Souvent poussé vers la sortie à Madrid malgré la conquête des trois dernières Ligue des champions, le portier costaricien demeure la véritable star de son pays. Déjà éliminé, Keylor Navas entend toutefois briller face à la Suisse.
Il n'y a guère qu'une seule star dans l'équipe du Costa Rica que va affronter la Suisse mercredi à Nijni Novgorod: Keylor Navas. Le gardien de but des Ticos est devenu une icône depuis le Mondial 2014 et son transfert au Real Madrid. Où le roi, toutefois, est menacé de destitution.
Il s'appelle Andriy Lunin, il est urkainien, gardien également, n'a que 19 ans et vient d'être engagé par le Real. Signe que la Maison blanche songe à l'avenir de sa "porteria", dont le no un est toujours, pour l'instant, Keylor Navas.
Il y a peu de chances de voir le Costaricien être délogé des buts par le jeune Lunin, encore trop vert pour le très haut niveau. Mais les rumeurs se font persistantes: le Brésilien Alisson, le Slovène Oblak, le Belge Courtois, tant de cibles que viserait le club merengue, désormais entraîné par Julen Lopetegui.
Navas, roi en son pays, n'entend néanmoins pas abdiquer. "En tant que joueur, je ne change rien, je continue de donner mon maximum. Je veux montrer que j'ai toujours les qualités pour jouer au Real de nombreuses années. C'est un très beau défi", a-t-il récemment déclaré au quotidien de son pays La Nación.
Rendez-vous le 15 août
Paradoxalement, l'élimination précoce du Costa Rica à la Coupe du monde, après ses défaites contre la Serbie (1-0) et le Brésil (2-0) est, aussi, une bonne nouvelle pour Keylor Navas. Lequel va pouvoir rejoindre son club plus rapidement que si les Ticos avaient réalisé le même parcours qu'en 2014 (quart de finale) et s'imposer ainsi comme le titulaire pour le premier rendez-vous de la saison, la Supercoupe d'Europe contre l'Atletico Madrid (15 août).
Rien n'est cependant jamais garanti quand il s'agit du Real Madrid, dont la stratégie - au moins autant commerciale que sportive - est claire: recruter les révélations du Mondial pour non seulement marquer les esprits par rapport à la concurrence, mais aussi pour doper ses ventes de produits dérivés. Les engagements, en 2014, de Navas et du Colombien James Rodriguez, en plus de celui du tout frais champion du monde allemand Toni Kroos, allaient dans ce sens.
Mais, au final, peu importe le virage que prendra la carrière du Costaricien. Car les performances du gardien des Ticos tant contre les Serbes que contre les Brésiliens sont autant de références que Navas pourra faire valoir sur le marché, si jamais il devait s'y retrouver. Nul doute que le portier trouverait aisément une très bonne adresse s'il était prié de quitter Madrid cet été.
Et qu'il continue de jouer au Real ou pas ne changera rien à son statut d'icône au Costa Rica, ce petit pays de football dont l'un des enfants vient de remporter trois fois consécutivement la Ligue des champions. Une performance hors du commun qui a fait entrer Navas à tout jamais dans les coeurs des supporters et dans les livres de sa fédération nationale, ainsi en atteste l'hommage rendu au gardien le 3 juin dernier, lors d'un match de préparation contre l'Irlande du Nord.
Une cérémonie officielle avant le coup d'envoi, une standing ovation improvisée à la 13e minute de la rencontre (comme 13 sacres en C1 pour le club merengue) et une seconde lors de son... remplacement à la 35e minute: rien n'est trop beau pour la star des Ticos.
La boue et les trous
Keylor Navas, refusé par la section juniors de Pérez Zeledon, a grandi dans la pauvreté, ses parents n'ayant pas de quoi payer les mensualités de l'école de football de son village, Pedregoso. Celle-ci l'accueille quand même à 8 ans puis le laisse partir six ans plus tard pour Saprissa, où il débutera en équipe première en 2005.
Puis le grand saut: Albacete, en 2e division espagnole, puis Levante, en Liga, puis ce Mondial au Brésil avec l'heure de grâce, les deux tirs au but repoussés en 8e de finale dans la séance face à la Grèce et, finalement, le Real Madrid. Le sanctuaire des rêves, le plus grand club de l'histoire de ce jeu.
Juan de Dios Madriz, son coach à Pedregoso résume: "Je l'entraînais sur ce terrain de Pedregal, plein de boue et de trous, et ensuite le voir sur ce terrain parfait du Real Madrid... C'est incroyable." Et ce n'est peut-être pas terminé. En tout cas pas dans la tête de Keylor Navas.
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