Pierluigi Tami Pierluigi Tami : "Nous n'avons pas démontré les vertus d'une grande équipe"

ats

17.6.2021 - 20:51

17.6.2021 - 20:51

Contrairement à Vladimir Petkovic, Pierluigi Tami s'est confié au lendemain de la défaite 3-0 de la Suisse devant l'Italie à Rome. Dans une interview à Keystone-ATS, le directeur des équipes nationales évoque des vertus perdues.

Pierluigi Tami s'est confié au lendemain de la défaite de la Suisse devant l'Italie.
Pierluigi Tami s'est confié au lendemain de la défaite de la Suisse devant l'Italie.
Keystone

Quel est votre analyse de cette rencontre de Rome avec un jour de recul ?

«Nous sommes toujours très déçus. On peut perdre contre l'Italie. Mais mercredi, la différence entre les deux équipes fut immense. Pour une raison simple: nous n'avons pas démontré sur le terrain les vertus qui doivent être celles d'une grande équipe.»

Lesquelles plus précisément ?

«La solidarité, l'identification, la joie de jouer et le respect. Les Italiens étaient supérieurs et nous aurions dû témoigner d'une plus grande solidarité. On ne doit pas se lamenter sur l'erreur du coéquipier et la lui reprocher. Dans ces instants, on doit courir encore plus pour lui venir en aide. Il y a eu des phases au cours desquelles l'équipe n'était pas unie comme elle aurait dû l'être, comme elle l'avait été si souvent par le passé.»



Des joueurs ont critiqué ouvertement des coéquipiers. Que cela vous inspire-t-il ?

«J'ai un conseil à leur donner: ne regarde pas ce qu'ont pu faire les autres, mais regarde ce que tu as fait. Sinon, on va très vite rencontrer des problèmes sur le terrain.»

Le bon côté des choses, c'est que la Suisse a encore une chance de se qualifier...

«Il faut tourner la page de Rome pour se concentrer immédiatement sur le match contre la Turquie. Dimanche, nous aurons l'occasion d'oublier la rencontre de Rome. Il nous offre surtout une possibilité d'atteindre l'objectif assigné dans ce tournoi.»

Vladimir Petkovic a affirmé que tout le monde a commis des erreurs pour perdre ainsi contre l'Italie. Quelles ont été les vôtres ?

«Mon rôle est d'offrir aux joueurs et au staff les meilleures conditions pour travailler. Je dois veiller également à une adhésion unanime autour de notre projet. J'ai dû commettre des erreurs dans ces deux domaines de compétence qui sont les miens.»



Autoriser la visite d'un coiffeur par exemple ?

«La venue d'un coiffeur n'a eu aucune influence sur le match de mercredi. Les Italiens ont également fait venir un coiffeur. Dans d'autres équipes, le coiffeur est même intégré dans le staff. Ce sujet est futile, mais il prend vite de l'ampleur lorsque les résultats ne sont pas là.»

N'auriez-vous pas dû faire preuve d'une certaine anticipation dans cette affaire du coiffeur ?

«Les joueurs étaient dans la bulle depuis un mois. Je tiens aussi à préciser que toutes les mesures sanitaires ont été respectées. Depuis mars, nous avons été testés à 900 reprises. Personne n'a été positif au Covid-19. Je ne pense pas que nous avons fait tout faux. Nous avons tenu à laisser un certain espace de liberté aux joueurs. Aucune règle n'a été transgressée.»




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