La large défaite de l'équipe de Suisse face au Portugal en huitièmes de finale de la Coupe du monde à Doha n'a pas laissé insensible la presse romande. Ce 6-1 a tout de même de la peine à passer.
«La fessée assénée par le Portugal constitue un brusque retour sur terre, lit-on dans un commentaire de «La Liberté». «Non seulement, elle nous ouvre les yeux sur les lacunes d'une équipe que nous avions vue trop vite belle, mais, aussi et surtout, sur les lacunes de Murat Yakin: un sélectionneur dont le changement de système pour ce huitième de finale relève de l'incompréhensible, de l'agacement, de la frustration», poursuit le quotidien fribourgeois.
«Orgueil de celui qui veut être le plus malin. Vanité du mauvais démiurge. Yakin ne doit pas porter seul le poids de la déroute. Après tout, il y avait sur le terrain une équipe, des joueurs, des cadres, qui ont tous sombré», analyse la Tribune de Genève/24 Heures.
Sous le titre «Portugal-Suisse, la débâcle de Doha», «Le Temps» constate «que présenter son équipe de Suisse en 3-5-2, un système qu'il n'a récemment travaillé que lors d'une défaite amicale contre le Ghana», poursuit le quotidien à propos de Murat Yakin.
Sur le site du «Blick», on lit «Cette défaite est sans appel. Elle punit à la fois les choix tactiques malheureuse de Murat Yakin et des défaillances individuelles que l'on n'attendait pas, notamment celles des défenseurs.»
Pour le site du «Matin», «le perdant n'est autre que Murat Yakin. C'est lui qui a choisi d'aligner un 3-5-2, avec Edimilson Fernandes remplaçant un Silvan Widmer malade sur le côté droit. L'idée n'a rien donné. Pire, elle a déstructuré la Suisse qui a passé la première période à subir le rythme imposé par un Portugal terriblement juste techniquement.
Sur le site «Watson», «Le problème, en l'occurrence, n'est pas de perdre un joueur pour un match important, mais de devenir une petite équipe quand cela arrive. C'est ce qu'a été la Suisse mardi contre le Portugal, baladée pendant presque 90 minutes par des Portugais qui ont montré qu'ils pouvaient être meilleurs sans Cristiano Ronaldo, parce que leur sélectionneur avait pris quelqu'un (Gonçalo Ramos) pour le remplacer.»