L'entraîneur-adjoint de l'équipe de France Guy Stéphan a défendu mercredi Antoine Griezmann, «extrêmement généreux dans l'effort», et Kylian Mbappé, très gêné par son masque. Les deux leaders des Bleus ne sont pas au sommet de leur forme à l'Euro 2024.
«On ne va pas le remettre en question aujourd'hui. Antoine est un joueur collectif, très subtil dans le jeu, un joueur de dernière passe, aussi extrêmement généreux dans l'effort, et qui nous a apporté beaucoup et va encore nous apporter beaucoup», a plaidé l'adjoint de Didier Deschamps à Paderborn, camp de base des Bleus, à deux jours du quart de finale contre le Portugal.
«On parle d'un joueur à 133 sélections, qui a marqué 44 buts, et qui, jusqu'à mars dernier, avait fait plus de 80 matches d'affilée en équipe de France», une série interrompue par une petite blessure en mars. «On a regretté son absence quand on a perdu, notamment contre les Allemands», 2-0 en match amical à Lyon le 23 mars, a rappelé Stéphan.
Griezmann n'a pas encore marqué à l'Euro. Il a manqué de belles occasions et il a même commencé le troisième match de poules contre la Pologne (1-1) sur le banc.
«On a un peu tous minimisé le traumatisme» de Mbappé
Le technicien a également défendu Mbappé, auteur d'un seul but sur penalty et inhabituellement maladroit devant le but en huitièmes de finale contre la Belgique (1-0). «Je pense qu'on a un peu tous minimisé le traumatisme de sa fracture du nez. Ça n'explique pas tout, je suis d'accord. Mais le choc est très traumatisant», a estimé Stéphan.
Le capitaine des Bleus, touché à la fin du premier match gagné contre l'Autriche (1-0), «joue avec un masque, et c'est difficile pour la vision périphérique», a ajouté l'adjoint de Deschamps. De plus, Mbappé «a eu une fin de saison un peu éreintante» au Paris Saint-Germain, où il s'est même quelque fois retrouvé sur le banc, a ajouté l'entraîneur.
«Kylian reste Kylian. Je ne vais pas vous raconter tous les buts qu'il a marqués pour nous (ndlr : 48 réussites). Qu'est-ce qu'il peut mieux faire ? Marquer, comme d'autres, il n'y a pas que lui», a conclu Stéphan.