Lewis Hamilton (Mercedes) disposera d'une première chance de décrocher un sixième sacre mondial dimanche lors du GP du Mexique. Il deviendrait le deuxième pilote le plus décoré de l'histoire de la F1.
Ne resterait alors plus devant lui que Michael Schumacher, la légende allemande et ses sept titres mondiaux. Il y a toutefois encore du monde sur la route du Britannique de 34 ans, entre les Ferrari, les Red Bull et son équipier chez Mercedes Valtteri Bottas, deuxième du championnat. Le Finlandais reste le seul à pouvoir empêcher son coéquipier d'être sacré.
Avec 64 points d'avance sur Bottas et quatre courses à disputer d'ici la fin de saison, Hamilton peut voir venir. Il lui faudra un peu de chance pour être sacré dès dimanche. En bref, il lui faut marquer quatorze points de plus que le Finlandais, avec une gamme de combinaisons possibles pour y arriver, toutes impliquant qu'il se classe dans le top 3 et pas Bottas.
Neuf victoires à trois
Or, vainqueur du dernier GP du Japon, où Hamilton n'a fait que troisième, le second pilote Mercedes entend bien défendre jusqu'au bout ses chances, même minces comme une feuille de papier à cigarette. Après un début de saison qui l'a vu remporter deux des quatre premiers Grands Prix, le Finlandais a sérieusement marqué le pas, ne gagnant plus jusqu'à Suzuka le 13 octobre.
Avant le Mexique, il ne compte que trois victoires pour neuf à son équipier. Bottas peut aussi être encore mathématiquement rattrapé par Charles Leclerc, Sebastian Vettel et Max Verstappen, lancés à ses trousses.
Avec le titre des constructeurs déjà en poche et personne d'autre que ses propres hommes encore en lice chez les pilotes, Mercedes affirme qu'il n'y aura pas de consigne d'équipe. «Nous savons que les quatre dernières courses ne vont pas être faciles et nous nous attendons à ce que Mexico soit la plus difficile», a souligné Toto Wolff, le patron des Flèches d'argent.
Les Ferrari et les Red Bull sont généralement en forme sur le circuit Hermanos Rodriguez, tracé dans la capitale mexicaine et le plus haut de la saison à près de 2300 mètres.
«Courir à une telle altitude a un impact sur le comportement de la voiture. On essaie d'avoir un appui maximum, mais comme nous sommes très hauts par rapport au niveau de la mer, l'air est beaucoup moins dense et les voitures ont peu d'appuis», explique Sebastian Vettel. Les moteurs également ne fonctionnent pas à plein régime, l'oxygène se raréfiant.
Verstappen pour un triplé ?
Les Ferrari connaissent une bien meilleure deuxième partie de saison et ont remporté trois des cinq dernières courses entre Charles Leclerc (2) et l'Allemand (1), pour deux aux Mercedes. Au Mexique l'an dernier, elles avaient terminé deuxième (Vettel) et troisième (Raikkonen).
Leurs pilotes actuels luttent pour être le mâle alpha au sein de la Scuderia. Leclerc, arrivé cette année, est actuellement troisième au championnat, devançant Vettel, cinquième, de onze points seulement.
Red Bull reste sur deux victoires consécutives à Mexico avec Max Verstappen. Les monoplaces anglo-autrichiennes avaient même trusté les deux premières places sur la grille en 2018, même si Daniel Ricciardo (maintenant chez Renault) avait abandonné en course. Le jeune Néerlandais ne s'attend pas à pareil résultat cette fois, estimant que les Mercedes et les Ferrari ont un avantage trop grand en terme de puissance sur son moteur Honda.
Quatrième au classement provisoire du championnat du monde à égalité de points avec Vettel (212), il peut toutefois encore espérer monter sur le podium final de la saison.