MotoGP Quartararo en terrain glissant

AFP

30.9.2022

Alerte rouge pour Fabio Quartararo: décevants le week-end dernier, Francesco Bagnaia et Aleix Espargaro ont promis de prendre en Thaïlande leur revanche sur le leader du championnat de MotoGP, qui s'avance en zone de turbulences alors que de fortes pluies sont attendues jusqu'à dimanche.

Quartararo s'avance en zone de turbulences.
Quartararo s'avance en zone de turbulences.
Getty Images

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A quatre courses de l'arrivée, le Niçois tient la corde, avec 18 points d'avance sur l'Italien et 25 sur l'Espagnol, en tête d'un classement qu'il domine depuis avril. Mais, pour le pilote Yamaha, la dernière ligne droite s'annonce aussi glissante que les routes détrempées de Buriram en pleine saison des pluies.

Dans l'Isan, au milieu des rizières inondées, Bagnaia et Espargaro veulent se rattraper dimanche, une semaine après avoir concédé du terrain à Motegi, au Japon.

Le premier a chuté dans le tout dernier tour en voulant dépasser Quartararo quand le second a été victime d'une erreur humaine (son Aprilia a été mal configurée), qui l'a condamné à une décevante 16e place, hors des points.

«J'ai dit à l'équipe qu'il faut garder la tête haute. Je crois toujours en mes chances», a assuré Espargaro. «C'est important d'être devant pour le championnat, mais peut-être que j'ai été trop ambitieux», a reconnu de son côté «Pecco» Bagnaia, vice-champion du monde en titre.

«Bon circuit» pour Yamaha

Pour éviter que ce scénario se répète, le pilote Ducati a besoin de retrouver la dynamique qui était la sienne avant Motegi, avec quatre succès et une deuxième place sur les cinq derniers Grands Prix.

Sa forme resplendissante couplée à une moto jugée plus performante que celle de Quartararo en ligne droite, avaient fait fondre au classement l'avance du tenant du titre.

«Quarta», qui n'a pas le droit à l'erreur, mise sur sa régularité pour conserver sa première place, et, à Buriram, sur ses bonnes sensations. «C'est un bon circuit pour moi et aussi pour Yamaha», a indiqué le Français, qui veut faire mieux que sa huitième place du Japon.

En 2019, lors du dernier GP de Thaïlande, absent du calendrier ces deux dernières années en raison du Covid-19, il avait décroché la pole, avant de longtemps penser glaner son premier succès dans la catégorie reine. Mais Marc Marquez l'avait doublé dans le dernier tour, pour s'adjuger la victoire et un sixième titre de champion du monde en MotoGP, son dernier en date.

«Les conditions sont différentes, les motos ont évolué, mais on sait qu'on a un bon potentiel ici, même si on peut être en difficulté sur le secteur 1 et la moitié du secteur 2», a encore indiqué Quartararo.

Marquez, lui, retrouve ce circuit avec un statut bien différent: celui de juge de paix dans la course au titre, de laquelle il est absent depuis deux ans à cause de pépins de santé. Sur sa Honda, il a égalé au Japon sa meilleure performance de la saison (4e), avec en bonus la pole, décrochée sous la pluie.

Noru en trouble-fête

«J'aimerais me battre devant comme au Japon, mais je ne pense pas que ce soit réaliste d'avoir cette attente. Ce n'est pas notre objectif non plus. Nous sommes là pour construire», a-t-il tempéré.

Successeur de Marquez en 2020 au championnat, Joan Mir continue, lui, de soigner sa cheville droite. Blessé depuis août, le Majorquin sera remplacé au guidon de sa Suzuki par l'Italien Danilo Petrucci, qui a deux victoires à son actif en 2012.

Un autre invité surprise pourrait débouler à Buriram: le typhon Noru, qui a frappé les Philippines puis le Vietnam cette semaine. Les autorités thaïlandaises prévoient son passage dans le nord-est de la Thaïlande, mais avec une intensité moindre que celle constatée dans les pays voisins.

Des fortes pluies sont attendues jusqu'à dimanche en raison de cette tempête tropicale qui intervient en pleine saison humide, dans une région déjà touchée par des inondations cette année. Après la Thaïlande -la troisième course en trois semaines-, les pilotes enchaîneront avec l'Australie le 16 octobre.