La Formule 1 rentre de quatre semaines de vacances et devra montrer sur le spectaculaire circuit de Spa-Francorchamps en Belgique qu'elle saura encore apporter un spectacle aussi relevé que lors des deux dernières courses, en Hongrie et en Allemagne.
La lutte entre Lewis Hamilton (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull) est venue animer une saison qui menaçait de sombrer dans l'ennui avec la domination sans partage du Britannique. Les progrès du moteur Honda des Red Bull, la maturité affichée par le jeune Néerlandais, qui a 21 ans sait se montrer vieux briscard, viennent maintenant menacer les Flèches d'argent.
Mais Hamilton est bien parti sur la route d'un sixième titre. Avec 62 points d'avance sur son coéquipier Valtteri Bottas et 69 sur Verstappen, il peut voir venir alors qu'il reste neuf épreuves à courir, y compris celui de Belgique qui sera le treizième de la saison.
Toto Wolff, le patron de Mercedes, la joue cependant humble: «Nous menons les deux championnats mais nous n'en avons pas l'impression. Ces dernières années, nous avons vu des équipes améliorer drastiquement leurs performances après la trêve estivale et nous devons continuer à pousser pour obtenir le maximum», souligne l'Autrichien.
La Scuderia doit se reprendre
Outre Red Bull, Ferrari a aussi soif de victoire. Ni le quadruple champion du monde Sebastian Vettel ni son jeune coéquipier Charles Leclerc ne sont encore montés sur la plus haute marche du podium cette année et voient maintenant Verstappen les devancer au championnat. Vettel est déjà à 25 points du Néerlandais et Leclerc à 49, et une victoire à Spa – où Vettel a gagné l'an passé – viendrait redonner des couleurs à une Scuderia qui a semblé parfois presque perdre pied pendant la première partie de la saison.
Comme Lewis Hamilton, Vettel a gagné trois fois en Belgique. C'est toutefois le vétéran Kimi Räikkönen, maintenant chez Alfa-Romeo, qui des pilotes encore en activité est le recordman avec quatre victoires, la dernière il y a dix ans.
La vitesse de pointe des Ferrari pourrait jouer en leur faveur sur le toboggan ardennais mais, comme le souligne le patron de la Scuderia Mattia Binotto, «la partie du milieu demande une voiture bien équilibrée avec beaucoup d'appui», ce qui est plutôt l'apanage des Mercedes.
Mercato et règlement
Comme toujours en période de mi-saison, les équipes et les pilotes voient aussi se dessiner l'année prochaine. Mercedes a fait tomber le premier domino jeudi en confirmant le Finlandais Valtteri Bottas, 30 ans, pour 2020 au côté de Lewis Hamilton. Du coup, le Français Esteban Ocon, 22 ans, sous contrat avec Mercedes et qui aurait pu remplacer Bottas, a signé chez Renault pour les deux prochaines années. Il y succédera à l'Allemand Nico Hülkenberg qui lui-même pourrait aller ailleurs, «déplaçant» un autre pilote.
Red Bull a pour sa part déjà fait une partie du travail en permutant le Français Pierre Gasly et le Thaïlandais Alexander Albon. Le premier a perdu son baquet pour retourner au sein de l'écurie soeur Toro Rosso et le second se voit promu après seulement douze GP avec la lourde tâche de se montrer à la hauteur d'ici la fin de la saison.
Le retour de vacances va aussi voir les discussions sur le nouveau règlement de la F1 pour 2021 relancées. Il sera le premier à être adopté sous la direction du groupe américain Liberty Media comme promoteur de la F1 et aborde, entre autres, l'augmentation du nombre de courses, le contrôle des coûts, la répartition des revenus et la standardisation de certaines pièces, autant de sujets sur lesquels les équipes s'opposent.