Mondial 2010Anelka aurait dit: "Tu n’as qu’à la faire, ton équipe de m****"
Bugnon Michaël
4.6.2018
À l'aube de l'opus 2018, les Français ont la bonne idée de se remémorer leurs pires souvenirs en Coupe du monde. Sélectionneur il y a huit ans, Raymond Domenech est revenu sur le fameux épisode de Knysna.
Huit ans après la grève de Knysna, Raymond Domenech a enfin donné sa version des faits concernant la fameuse altercation qu'il a eu en 2010 à la mi-temps du match France - Mexique avec Nicolas Anelka.
Dans un documentaire diffusé ce dimanche sur Canal +, l'ancien sélectionneur des Bleus est revenu sur cet échange musclé et a contredit la Une du journal l'Equipe de l'époque. «Va te faire enc****, sale fils de p*** !»: ces mots ne seraient pas sortis de la bouche de l'attaquant tricolore.
Raymond Domenech a révélé que Nicolas Anelka n’avait jamais dit ce qui était dans la Une du Journal l’Equipe lors de la CDM 2010 mais qu’il avait plutôt dit, en jetant ses crampons au sol après un conflit : « T’as qu’à la faire ton équipe de merde ! » pic.twitter.com/l9leTPc0bO
Le technicien lyonnais a donc mis les points sur les "i": "Dans un vestiaire, il y a des explications. Mais il n’a pas dit ce qui a été écrit dans les journaux, c’est une certitude."débute Domenech.
Au début, l'embrouille est en fait partie de conseils de l'entraîneur des Bleus: "A la mi-temps, je lui dis: «Nico, ce que je veux, c’est que tu ailles dans la profondeur. On est 10 sur le banc, on a tous vu que tu n’y allais pas.». En se tournant et en jetant ses chaussures, il dit: «tu n’as qu’à la faire, ton équipe de merde.» Je lui ai dit: «tu as raison, tu sors.». Pas d'insultes à proprement parler donc.
Mais le coach, assez logiquement, n'avait pas apprécié qu'on lui réponde comme cela: "Je suis sélectionneur, il est joueur. Et le truc qui m’avait vexé, c’est qu’il m’avait tutoyé, et devant les copains en plus... Il avait cassé le rapport qu’il y avait"
Après cet épisode, l’attaquant de Chelsea a été viré, les autres joueurs ne sont pas descendus du bus le lendemain, et cette équipe de France avait perdu toute crédibilité et tous ses espoirs dans cette Coupe du monde.