Malgré l'absence de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, c'est l'embouteillage: le tenant Bayern, le Paris SG ou Manchester City font figure d'épouvantails du tirage au sort, dense, des quarts et demies de la Ligue des champions, vendredi à Nyon (12h00 / blue Zoom).
A la différence de la phase de poules et des huitièmes de finale, il n'y a pas de tête de série ni de protection par pays: chaque qualifié peut rencontrer n'importe lequel de ses adversaires.
Il y aura trois tirages: quarts de finale, demi-finales et finale, «pour déterminer de manière administrative l'équipe qui évoluera à domicile lors de la finale» prévue le 29 mai à Istanbul, selon le règlement de l'UEFA.
Après le «Final 8» à manches uniques de l'été dernier sur fond de pandémie de Covid-19, la compétition reine des clubs européens a retrouvé un semblant de normalité, malgré l'absence persistante de public dans les stades.
Avec le traditionnel format aller-retour, le printemps s'annonce chaud, comme l'ont été ceux de 2018 et 2019, marqués par les retournements mémorables réussis par Tottenham, l'Ajax, l'AS Rome ou Liverpool.
Le Bayern Munich, champion en titre, se présente comme l'épouvantail absolu, lui qui n'a plus perdu de match européen depuis deux ans. «Nous voulons gagner tous les matches, c'est notre ADN», a rappelé mercredi le milieu Josha Kimmich, après la qualification aisée aux dépens de la Lazio (4-1, 2-1).
Vainqueur en finale l'an dernier contre le Paris SG (1-0), l'ogre bavarois pourrait recroiser la route des Parisiens, qui ont exorcisé la fameuse «remontada» subie en 2017 à Barcelone (4-0, 1-6) avec une qualification contre ce même Barça (4-1, 1-1).
City impressionne
Cette année, c'est différent, clame-t-on au PSG, qui rêve de conquérir enfin sa première C1. «Clairement, c'est l'ambition du club que de la gagner. Nous avons conscience de notre responsabilité, et nous allons nous battre jusqu'à la mort pour y parvenir», a lancé son entraîneur Mauricio Pochettino à l'AFP.
Si Neymar, absent face au Barça, devrait être de retour, la route jusqu'à Istanbul, siège de la finale le 29 mai, s'annonce encore longue pour l'ambitieux club parisien, surtout qu'il reste de gros morceaux en lice.
En quarts de finale (aller: 6-7 avril, retour: 13-14 avril) se sont qualifiées sept équipes qui ont terminé en tête de leur groupe, plus le FC Porto, qui a battu la Juventus. La crème de la crème, donc.
Parmi ces cadors, Manchester City est l'équipe qui a impressionné le plus en 2021, avec une série de 21 succès consécutifs toutes compétitions confondues entre décembre et début mars.
En tête de la Premier League, les Mancuniens rêvent de quadruplé... sauf leur entraîneur Pep Guardiola: «Quatre titres, ce n'est jamais arrivé avant, et je ne pense pas que ça arrivera.»
Le Real reste dangereux
«On a encore tout à prouver», a assuré le technicien catalan qui n'a jamais atteint les demi-finales depuis son arrivée en 2016.
Un autre club anglais a fait forte impression en huitièmes: Chelsea, où officie Thomas Tuchel, limogé à la veille de Noël par le PSG avant de rebondir à Londres.
Depuis qu'il a signé chez les «Blues», où il a retrouvé son ancien capitaine Thiago Silva, le technicien allemand n'a perdu aucun match, et reste sur une qualification maîtrisée face à l'Atlético (1-0, 2-0).
«Je ne suis pas sûr (de vouloir recroiser le PSG). Ils sont très, très forts, je les connais bien», a souri le Souabe au micro de RMC Sport.
Paradoxalement, bien que le Real Madrid détienne le record de titres de la compétition (13 sacres), l'équipe de Zinédine Zidane, orpheline de Cristiano Ronaldo depuis 2018, suscite peu d'effusions. Mais avec Karim Benzema, encore décisif face à l'Atalanta au tour précédent (1-0, 3-1), les Madrilènes n'en restent pas moins dangereux.
Un doublé Liga – Ligue des champions ? «Oui, on va essayer ! Pourquoi ce serait impossible ?», a lancé Zidane.
A contrario, le Dortmund du phénomène Erling Haaland ou le FC Porto semblent sur le papier les adversaires les plus abordables pour les cadors du tirage. Mais à ces hauteurs, on n'est plus sûr de rien.