Quel dénouement en Premier League dimanche. Pendant une dizaine de minutes, Liverpool, qui a gagné 2-0 contre Wolverhampton, a été provisoirement champion d'Angleterre, mais Manchester City est parvenu à faire la différence à Brighton (4-1).
Lorsque Sadio Mané a ouvert le score (17e) pour les Reds, on a pensé à l'impensable. Encore plus lorsque l'attaquant de Brighton Glenn Murray a marqué contre City à la 27e minute. Mais le «Kun» Agüero n'a jamais laissé planer le doute en égalisant dans la foulée.
Reste que les Citizens n'avaient d'autres options que de gagner. Et la libération est finalement venue dix minutes plus tard d'une tête sur corner d'Aymeric Laporte. Les scores bougeront, mais les tendances seront maintenues: les deux premiers de Premier League ont remporté leur dernier match et City, à la faveur de son point d'avance, s'est adjugé la Premier League.
Un titre mérité
Il importe vraiment de le souligner: il ne faut pas sous-estimer le deuxième titre consécutif de champion d'Angleterre de Pep Guardiola. L'exploit n'est pas commun. La preuve, le dernier à l'avoir fait n'est autre que Sir Alex Ferguson à la tête de Manchester United il y a dix ans (il avait même réussi la passe de trois en 2007, 2008 et 2009).
Alors oui, cette année, le City de Guardiola n'a marqué «que» 98 points, soit deux de points de moins que l'an dernier lorsqu'il avait battu le record historique de la Premier League. Sauf que l'adversité était moindre. Manchester United était resté à 19 longueurs. Le Liverpool de cette année a été un rival plus que coriace.
En échouant à seulement une toute petite unité après trente-huit journées, les Reds ne sont pas que les deuxièmes les plus malchanceux de l'histoire. Ils ont aussi été des candidats très crédibles tout au long de la saison. Rappelons leur avance de sept points à la fin de l'année 2018, peu avant la confrontation directe du 3 janvier. City l'avait emporté et enclenché la machine infernale (seul le Newcastle de Fabian Schär, lequel a marqué dimanche contre Fulham, a pu lui prendre des points depuis).
Liverpool, quasi irréprochable
Le constat est terrible pour Liverpool, qui n'aura donc perdu qu'une seule fois en championnat cette saison. Ce titre leur échappe depuis 1990 et il est difficile de leur reprocher quoi que ce soit cette année. Sur le plan du jeu, l'équipe de Jürgen Klopp a rarement déçu.
De l'intensité certes, mais pas seulement. Liverpool a été obligé de faire un peu plus cette année, puisque les adversaires se livraient moins. Alors Mo Salah a peut-être été moins décisif, avec moins d'espaces face à lui, mais c'est la complémentarité entre chaque ligne qui a frappé. Quand les excellents Alisson et Virgil van Dijk ont fait progresser défensivement, l'apport des latéraux Trent Alexander-Arnold et Andy Robertson a très souvent permis de trouver Roberto Firmino ou surtout Sadio Mané. Et Xherdan Shaqiri a parfois été un joker utile, notamment en première partie de saison. L'international suisse aura joué 25 matchs, marqué six fois et donné trois assists. Un bilan plus que correct.
Mais les Citizens n'ont pas été en reste, avec un Raheem Sterling qui a beaucoup mûri avec Guardiola et qui a enfin mis à profusion son énorme talent. La cohérence générale de City est très justement sacrée aussi. Sauf que, contrairement à Liverpool, les Mancuniens regarderont la finale de la Ligue des Champions du 1er juin devant la télévision.