Si Raymond Domenech avait emmené l'équipe de France jusqu'en finale de la Coupe du monde en 2006, l'ancien sélectionneur des Bleus ne s'était pas fait que des amis durant son mandat. Grégory Coupet a ainsi vivement critiqué son ex-entraîneur sur "RMC".
Quelques jours après les révélations hallucinantes de Jérôme Rothen sur le management particulier de Raymond Domenech à la tête des Bleus, c'est au tour de Grégory Coupet de critiquer la gestion de l'ancien sélectionneur de l'équipe de France lors de la préparation de la Coupe du monde 2006.
L'actuel entraîneur des gardiens de l'Olympique Lyonnais - club pour lequel il a disputé 516 matches entre 1997 et 2008 - a regretté que son concurrent de l'époque, Fabien Barthez, ait bénéficié d'avantages par rapport à lui.
La fausse blessure de Barthez
"Il faut que le chef d'orchestre organise un minimum et que tout le monde soit traité de la même manière. A partir du moment où ce n'était pas trop le cas, ça a été compliqué", a d'abord expliqué l'ex-portier de l'Atlético et du PSG mercredi sur "RMC".
Puis d'illustrer ses propos avec un exemple concret datant du stage de préparation à Tignes en vue du Mondial allemand. "On a une montée en altitude. On dort là-haut, on part en cordée à cinq-six heures du matin. J'apprends en peu de temps que Fabien a un problème au mollet. Intérieurement, je me dis que la bonne étoile va peut-être pouvoir jouer. Puis, quand on redescend au refuge, où nos conjointes devaient nous rejoindre, j'apprends que Fabien est en bas avec sa femme et qu'il n'a pas du tout l'air d'être blessé", s'est rappelé, amer, le Français de 47 ans.
Si la relation "se passait bien" entre les deux gardiens, le natif de Puy-en-Velay reconnaît toutefois qu'il n'y avait pas une grande amitié. Sa rancoeur est d'ailleurs dirigée uniquement à l'encontre de son ancien sélectionneur.
Des dés pipés
"Fabien fait ce qu'il veut, pas de problème. Mais le chef d'orchestre doit faire en sorte que tout le monde soit traité de la même manière", a encore pesté l'ex-international tricolore (34 sélections).
Cette injustice, Grégory Coupet l'avait très mal vécue. Au point de vouloir quitter le groupe et d'affronter Raymond Domenech. "Je lui avais demandé qui était le meilleur des trois gardiens. Il avait fini par me dire: 'Toi'. Malgré les dés pipés, je n'aurais refusé pour rien au monde la sélection", a-t-il conclu.