Neuchâtel Xamax y est: l'objectif du barrage atteint, il s'agit maintenant d'y obtenir son maintien. Avant la réception du FC Aarau pour le match aller jeudi (19h00), les rouge et noir prennent la mesure de leur mission.
A Neuchâtel, les dates du 30 mai et du 2 juin avaient été cochées depuis un bout de temps. La mission confiée à Stéphane Henchoz début février n'avait pas tant d'autres objectifs que de pouvoir être en vie au terme du championnat qui vient de s'achever. Si ce n'est de s'assurer un maintien en Super League, lequel tient désormais en deux matches.
En terminant neuvième et barragiste, Xamax a parcouru le gros du chemin. Il a surtout gagné en crédibilité après une première partie de saison qui avait semé le doute sur les réelles capacités des Neuchâtelois à pouvoir être compétitifs au plus niveau. Mais la route vers le maintien passe par Aarau.
«C'est une nouvelle mission qui commence: la mission Barrage, a convenu Henchoz. C'est une mission qui est courte, beaucoup plus courte que les trois derniers mois. Celle-ci va durer moins de 72 heures. Donc, il faut se concentrer uniquement là-dessus et nous pouvons l'aborder avec un certain optimisme.»
Rester humbles
En effet, Neuchâtel n'a pas le profil du neuvième qui a tout perdu sur la fin de saison et qui aborde ce match aller-retour la peur au ventre. Au contraire, son début d'année civile est remarquable. La dynamique parle pour Xamax, malgré deux dernières semaines moins glorieuses. L'équipe de la Maladière a rêvé quelque temps de la huitième place, mais les défaites contre Zurich (2-1) puis Sion (1-0 à la 93e minute) l'ont condamné à deux matches supplémentaires.
Tant pis, il faut faire avec. «On a vécu une saison assez folle, résume le capitaine Laurent Walthert. Il y a eu des très bas, puis des super-moments au printemps. Je crois donc qu'il faut qu'on fasse preuve d'humilité, en respectant l'adversaire.»
L'approche de cette rencontre, justement, n'est pas si évidente que ça. En Challenge League, Aarau s'est aussi fait l'auteur d'une superbe seconde partie de saison, coiffant Lausanne à quelques journées de la fin. Et les Argoviens auront le petit avantage de recevoir au match retour.
Préserver ses chances à l'aller
«Nous n'avons rien changé à la préparation, il n'y a pas de raison de faire autrement parce qu'il s'agit d'un match de barrage», a tenté de détendre Henchoz. Le coach xamaxien a lui-même vu ses derniers jours être chamboulés, depuis que Sion a annoncé sa signature pour la saison prochaine. «C'est eux qui ont décidé de communiquer, dans leur propre intérêt. Mais cela n'a bouleversé en rien mon approche du match.»
D'ailleurs, configuration «Coupe d'Europe» oblige, cette double confrontation suggère de calculer un minimum. «On connaît l'importance des buts à l'extérieur qu'on pourrait encaisser au match aller, convient le technicien. On ne peut pas non plus se dire qu'on doit absolument faire la différence sur un match. Donc ce sont des aspects à prendre en compte. A l'aller, on doit toujours préserver nos chances en vue du match retour.»
Comprenez que Xamax n'ambitionne pas de complètement se livrer dès le premier acte. Cela tombe bien, ce n'est pas vraiment la patte de celui qui est son entraîneur pour encore deux rencontres.