Non, ce n'est pas un poisson d'avril mais plutôt une réalité virtuelle avec la qualification du club sédunois pour les quarts de finale de l'Ultimate QuaranTeam.
Grâce à l'habileté de Fabio Pechlaner aux manettes, le FC Sion a successivement éliminé les Orlando Pirates, Southend United, Newcastle et le PSV Eindhoven. Ce jeudi à 19.00, ce Zurichois de 19 ans qui suit une formation d'électricien et que l'on surnomme désormais «Cobra» comme l'avait été le légendaire boxeur américain Donald Curry défiera Wolverhampton. «Le joueur qui défend les couleurs de Wolverhampton est l'un des cinq meilleurs au monde, glisse Fabio Pechlaner. Mais je veux y croire. Je me sens capable de battre n'importe qui.»
Un contrat à 2'000 francs
Recruté l'été dernier par le FC Sion pour un contrat annuel qui se chiffre autour de 2000 francs, Fabio Pechlaner semble vraiment en mesure de déjouer tous les pronostics. Les sites des paris sportifs qui proposent ce tournoi à une clientèle sevrée de sport en ces temps de confinement l'ont toujours considéré comme un outsider.
Ainsi pour le match de jeudi, il est coté à 3,6 contre 1,8 à son adversaire. Il convienr de préciser que «Cobra» est également aux manettes pour les matches de l'équipe de Suisse qui ont fait l'objet d'une retransmission très récente sur le site de la SRF.
"Je dois écarter de ma feuille de match les neuf joueurs licenciés"
«Je suis classé seulement entre la 800e et la 2000e place dans la hiérarchie mondiale, souligne Fabio Pechlaner. Je n'ai pas joué suffisamment de tournois pour figurer plus haut dans le classement. Mais encore une fois, je crois en mes chances. Je suis très à l'aide dans ce tournoi qui se joue sur le mode 85, c'est-à-dire que tous les joueurs, s'ils conservent leurs caractéristiques, ont la même valeur sur le terrain.» Cela signifie que l'efficacité de Robert Uldrikis sera jeudi soir la même que celle de Moutinho dans le camp adverse.
Le parcours de Fabio Pechlaner dans cet Ultimate QuaranTeam redonne quelque peu des couleurs à un FC Sion qui traverse sur le plan sportif une saison marquée par bien des turbulences. La dernière – la mise à l'écart de neuf joueurs de la première équipe – a eu une incidence sur les avant-matches de Fabio Perlachner. «Le jeu FIFA sur lequel nous jouons n'a pas encore acté les décisions du club, dit-il. Je dois donc écarter de ma feuille de match les neuf joueurs licenciés.»
A la question de savoir si cette mesure a été prise en raison d'une pression venue de la présidence, Fabio Pechlaner assure qu'il a arrêté «seul» cette décision. «Pour être crédible, il faut coller à la réalité du moment», assure-t-il.