«Nous étions sans doute trop sûrs de nous...» Murat Yakin fustige un manque d'humilité pour expliquer l'inexplicable, ce 3-3 contre le Bélarus qui fait tache.
«Nous avons cherché le 2-0. Nous ne l'avons pas marqué en raison d'un manque d'efficience. Ensuite, nous n'avons pas défendu comme nous aurions dû défendre, rage le sélectionneur. Revenir à 3-3 fut, bien sûr, positif. L'équipe a montré sa force de caractère en fin de match. On a, ainsi, encore une chance pour inscrire le 4-3...»
Murat Yakin souligne que la Suisse possède encore tout dans les mains pour se qualifier. Qu'il ne se sent pas menacé à court terme. «Tous les jours, je vois des joueurs heureux de se retrouver en sélection, dit-il. Encore une fois, revenir à 3-3 est un signe fort. Cette équipe est vivante. Par ailleurs, je n'ai jamais affirmé que gagner dix matches sur dix dans ce tour préliminaire était l'objectif assigné.» Son capitaine Granit Xhaka en revanche oui...
Enfin, Murat Yakin a rappelé que Yann Sommer restait son no 1 malgré les 7 buts concédés lors des trois matches contre la Roumanie, le Kosovo et le Bélarus. «Il est l'un des leaders de l'Inter Milan. Le momentum est pour lui, souligne Murat Yakin. Mais il sait que la concurrence est féroce. Et qu'il doit livrer la marchandise.»
Les mots forts de Shaqiri
«Pour briller à l’Euro, il faudra élever le curseur. Nous devons sortir de note zone de confort!» Les mots forts de Xherdan Shaqiri au micro de la SSR mettent toutefois Murat Yakin au pied du mur. Celui qui fut le meilleur joueur suisse dimanche à St-Gall a raison de demander du changement.
«On ne doit jamais encaisser trois buts de la sorte, ajoute le Bâlois. Il y a un travail en amont qui reste à faire.» Murat Yakin est averti. Même son plus grand soutien dans le vestiaire lui commande de réagir au plus vite.
«Il est difficile d’expliquer pourquoi à trois reprises nous avons été incapables de classer l’affaire malgré l’avantage au score, lâche pour sa part Granit Xhaka. Nous sommes dominants dans le jeu, mais pas sur 90 minutes...»