Critiqué par les médias allemands, Lucien Favre a vu son poste au BVB vacillé. Dans une interview parue lundi dans le "Kicker", le Vaudois exprime son point de vue sur la manière dont les coachs sont traités aujourd'hui par la presse.
En poste depuis l'été 2018, Lucien Favre a vu sa place sur le banc du Borussia Dortmund vacillée en fin d'année passée. Après plusieurs points perdus inutilement en championnat, le coach helvétique a été vivement critiqué et la presse allemande ne s'est notamment pas montré tendre envers lui.
"Ça ne peut plus durer comme ça avec Favre", avait par exemple titré le quotidien "Die Welt" en novembre dernier. Le "Bild", lui, avait qualifié Favre comme étant un entraîneur qui "n’est pas fait pour le titre". Le natif de Saint-Barthélemy semblait donc condamné selon les médias germaniques.
Malgré cela, Lucien Favre, soutenu par ses joueurs et ses dirigeants, est toujours l'homme de la situation dans le club de la Ruhr. Par ailleurs, son bilan 2019/2020 - jugé "misérable" - ne semble pas être, pour l'instant, un échec.
Le Borussia Dortmund pointe à la 4e place de la Bundesliga et reste en course pour le titre. De plus, les "Schwarz-Gelben" se sont qualifiés pour les 8es de finale de la Ligue en champions en se sortant du "groupe de la mort" (ndlr: Barcelone, Inter Milan et Slavia Prague).
L'entraîneur de 62 ans se montre donc très critique envers la presse lors d'une interview accordée à "Kicker" parue ce lundi. Favre y exprime notamment son point de vue et imagine le style de journalisme qu'il aimerait voir.
«À mon goût, beaucoup de choses sont exagérées dans le reportage»
"Je sais que les journalistes doivent écrire de façon critique, sinon leurs articles ne seront pas lus. Mais à mon goût, beaucoup de choses sont exagérées dans le reportage", indique l'ex-coach de Nice et de Gladbach.
"Par le passé, les entraîneurs étaient souvent intouchables. La façon dont ils sont traités aujourd'hui est parfois folle", peste également Favre.
Pour étayer ses propos, il cite Carlo Ancelotti en exemple. "Il devait jouer pour le titre avec Naples (cette saison). Mais désolé, je pense que c'était un peu difficile avec l'équipe qu'il avait. Toutefois, il a été renvoyé. Et il y a de nombreux cas comme celui-là."
Le Vaudois termine par expliquer la manière dont la presse devrait traiter l'information sportive. "Pour moi, tout n'est pas simplement noir ou simplement blanc. J'aimerais que les journalistes analysent davantage", conclut Favre.