A l'extérieur, l'Espagne est prenable. Les statistiques récentes de la Roja peuvent donner de l'espoir à l'équipe de Suisse, même si celle-ci reste un épouvantail.
La Suisse, on le sait, ne gagne plus depuis six matches. L'équipe d'Espagne, elle, a aussi sa statistique peu glorieuse: elle n'a remporté aucune des six dernières rencontres disputées hors de chez elle. Telle série négative ne lui était plus arrivée depuis près de trente ans (entre 1990 et 1993).
Une autre époque, où la Roja n'était pas aussi dominatrice que ces dernières années. Signe, peut-être, que les espoirs suisses de créer l'exploit samedi ne sont pas forcément complètement illusoires.
Luis Enrique : "la Suisse est l'équipe la plus travailleuse"
D'autant plus que la bande de Luis Enrique reste sur une mortifiante défaite 1-0 en Ukraine en octobre dernier, pour sa dernière rencontre de Ligue des nations. A vrai dire, il s'agit de l'unique revers de cette série «noire». Et il ne faut pas se mentir: il y a là plus une question de malchance, avec un manque de réalisme certain, qu'une incapacité à développer son jeu à l'extérieur.
L'Espagne se méfie cependant de ce déplacement de Bâle, un mois après son succès 1-0 lors du match aller.
Du moins son sélectionneur qui a cherché à convaincre sa presse nationale, moins inquiète, de la valeur de l'équipe de Suisse: "Je m'attends à ce qu'elle soit très proche de ce qu'elle a montré le mois dernier à Madrid, a détaillé l'ancien entraîneur de Barcelone. C'est son identité, c'est une équipe qui ne spécule pas. Elle a beau ne pas avoir d'individualité exceptionnelle, elle est collectivement l'une des plus complètes d'Europe. Nous avons eu beaucoup de peine à les battre 1-0. Ils sont quatrièmes, mais peuvent être premiers. Je regarde ce que fait l’équipe et je pense que c’est la plus travailleuse."
Reste que les Espagnols ont aussi un chiffre qui parle pour eux: en 21 confrontations entre les deux équipes, la Suisse n'a gagné qu'une seule fois, à la Coupe du monde 2010.