Mauro Lustrinelli ne s'est pas assis sur un banc en 2020. Le sélectionneur de l'équipe de Suisse des moins de 21 ans reste sur une victoire 3-1 contre la France le 19 novembre dernier à Neuchâtel. Une preuve que la formation de l'ASF produit des joueurs avec le potentiel de s'imposer au niveau international.
Comment évaluez-vous le vivier de jeunes joueurs suisses qui émergent en Suisse?
«Il faut déjà dire que c'est une bonne chose que les clubs de Super League et de Challenge League forment des joueurs. Depuis toujours, la Suisse permet à de bons jeunes de se révéler. La formation fonctionne bien.»
Y a-t-il une identité commune à ces «nouveaux» jeunes?
«En Suisse, nous avons la spécificité d'avoir une équipe multiculturelle. Mais en matière de football, nous parlons la même langue. Chacun apporte des bonnes choses propres à sa culture.»
Est-ce qu'ils sont mentalement mieux préparés à être des joueurs professionnels?
«Chaque trois ou quatre ans, les générations changent. Quand j'ai commencé comme joueur, personne ne nous aidait. Aujourd'hui, les jeunes ont dix personnes autour d'eux. Ils grandissent dans un monde avec beaucoup de choses qui leur sont fournies, presque trop. Je ne sais pas si cela rend leur émergence forcément plus facile.»
Qu'est-ce que la victoire de votre équipe des M21 contre la France (3-1) en novembre a-t-elle révélé?
«Nous savions que nous avions une bonne équipe, mais cela prouve que le potentiel est là. Cela nous donne une certaine crédibilité vis-à-vis des observateurs. Dans ce match, nous avons affiché des valeurs d'intensité incroyables, comparé à nos autres matchs. Mais pour durer, il faut être prêt autant dans la tête que dans les jambes.»